J'ai, en ce moment, pas mal d'affinités musicales avec les pianistes italiens : Eric Legnini, Giovanni Mirabassi, Stefano Bollani, et maintenant Enrico Pieranunzi dont je me délecte avec l'écoute de ses deux derniers albums en trio, parus sur le label Cam Jazz.
Enrico Pieranunzi aime la musique. Il l'enseigne à Rome, il l'écrit (il a commencé par travailler pour le cinéma avec son père guitariste, il me semble), et la joue dans toute sa diversité : musique classique d'abord, le baroque italien notamment (Scarlatti, par exemple), et le jazz depuis le milieu des années 1970 avec Chet Baker, Charlie Haden ou Enrica Rava...

Dans celui-ci, daté de 2009, Pieranunzi déploie son sens aigu de la mélodie et ses talents de compositeurs avec des thèmes superbement construits, originaux et pleins de swing. Ajoutons-y une complicité évidente et communicative avec les deux autres membres du trio, Joey Baron (batterie) et, surtout, Marc Johnson (basse) au jeu vif et personnel : chacun répond à l'autre et dispose d'espace pour s'exprimer...

Celui-là, récemment paru en 2012, est plus en retenue que le précédent, un peu plus intime et délicat, en quelque sorte. On y sent peut-être même plus sa proximité avec la musique classique.
Il est tout aussi mélodique et reste avant tout le disque d'un trio de jazz, mais au sens large, c'est-à-dire d'un jazz pas sourd aux autres musiques...
Et puis, les enregistrements sont beaux, alors...
