Hello,
Nous nous sommes donc retrouvés cette semaine chez Alain (Almo) en compagnie de Sylvain (stan354) et Jean-Jacques (jjlv358) pour l'écoute des SL2.
Après la vente difficile, le coeur serré, de ses SBL et quelques "errements" avec ATC, Alain est revenu de belle manière vers Naim avec les IBL d'abord, puis les SL2.
De mon point de vue les ATC ne déméritent pas, mais elles sont assez loin de pouvoir révéler le potentiel de l'installation d'Alain, surtout compte tenue des sources de haut niveau dont il dispose (cf sa signature). Il y a ce son de "boîte" ce manque d'aération qui agit (un peu) comme un bouchon et qui fait qu'on est moins en prise avec la musique.
S'agissant des IBL, je ne les ai pas entendues, seulement vues, elles étaient rangées dans un coin de la cuisine, sagement alignées le long du mur. Leur taille est réellement lilliputienne on dirait un jouet ou un accessoire de dinette, surtout si on considère la taille du HP de grave qui est vraiment minuscule. Elles ont sans aucun doute des qualités, mais doivent être fatalement vite assez limitées dans le bas.
Revenons donc aux SL2 qui trônaient fièrement dans le salon de part et d'autre du rack maison contenant les différents éléments du système.
Première impression, elles sont vraiment très belles dans leur robe "mapple" toutes en courbures avec ce cache unique qui dépasse de façon inédite des caisses.
Une vue de côté qui laisse voir le cache qui dépasse légèrement de la caisse. La mousse évidée à l'intérieur est assez épaisse et faite d'une matière identique à celle de la SBL. (désolé pour la qualité du cliché)
On est en rupture par rapport aux lignes droites un peu rigides façon "char d'assaut" des SBL. Les SL2 sont aussi assez nettement plus grandes et plus élancées que leur célèbre ainée.
Un autre aperçu des SL2 dans le contexte de l'installation d'Alain...
Lorsque l'on enlève le cache pour observer les HP, on aperçoit tout de suite qu'il n'y à pas de caisson véritablement dédié au tweeter, celui ci vient seulement s'enfilé de façon très précise dans un logement prévu à cette effet au-dessus du HP de grave.
Il reste néanmoins totalement indépendant, découplé de la caisse par un bras métallique. C'est amusant d'ailleurs, car lorsqu'on le touche, il se met à osciller légèrement, le montage est souple, tout comme celui de l'ensemble de la caisse, qui bouge aussi légèrement car monté sur ressort à la façon des Allae ou des Credos.
Vue du HP d'aigu dans son logement. Il n'y a pas de contact physique avec la caisse et il y a un léger jour tout autour du tweeter.
Comme la SBL, le caisson de grave vient se positionner au dessus de la colonne de décompression à ceci près que la SL2 n'est pas close comme la SBL: le caisson est monté sur 3 minuscules "pips" arrondis qui la surélève de sa base d'à peine 1mm (je dirais l'épaisseur d'une feuille de bristol). Pas de souci de joint ou de problème de silicone comme avec la SBL...
A l'écoute, on est bien dans la famille sonore Naim mais plus "old school" comme avec la SBL: ce qui frappe avec les SL2, c'est le raffinement et l'aération en particulier dans le médium aigu. On reste sur une enceinte rapide et véloce car le découplage fait son effet, mais tout se passe en souplesse, les timbres sont vraiment très beaux et la fusion entre les deux HP très réussie, ce qui donne une présence forte et beaucoup d'émotion sur les voix en particuliers. L'aération globale me paraît plus importante qu'avec la SBL qui maintient plus le son au niveau des caisses, du coup l'image sonore se déploie aisément dans la pièce mais sans effet d'esbroufe...
Autre point remarquable qu'a noté également Sylvain lors des écoutes: le grave. Cette enceinte, du fait de son volume plus important, descend plus bas que sa grande soeur. Elle articule les basses avec beaucoup de naturelle et de souplesse sans donner l'impression de forcer ou d'être un peu à bout de souffle comme on peut (parfois?) le ressentir avec la SBL. C'est probablement un des plus beaux graves que j'ai entendu, presque discret car il ne force jamais le trait mais il sait descendre très bas quand il le faut. Cela donne à la fois de la matière et beaucoup de souplesse dans le rendu.
Globalement, la SL2 apparaît comme une SBL plus mature, sans les légers défauts de cette dernière à savoir une légère tension dans l'expressivité qui s'explique selon moi par le fait qu'elle est capable d'une énergie phénoménale (permise par ses caractéristiques mécaniques) mais qu'elle est dans le même temps limité par son volume de caisse.
La SBL a un son plus brut de pomme, plus rock'n roll, la SL2 est plus raffinée, peut-être un poil moins spontanée mais si on apprécie sa grande soeur, on sent qu'on pourra vivre avec elle sans aucun problème.
Sylvain semble l'avoir adoptée, et je ne suis pas loin de penser la même chose que lui. C'est un très grande enceinte, vive, élégante articulée et au fond, très neutre.
C'est une bonne chose de lui consacrer ici un CR, car depuis la création du forum, très peu de posts lui ont été dédiés... pourtant, je peux vous assurer qu'elles méritent le détour!
A+
Dug