Que dire après un si bon CR ?! Olivier je ne sais plus comment te remercier !!
Je vais reprendre ton fil conducteur pour y ajouter quelques informations, mais avant :
merci Jean-Jacques pour l'ouverture du fil, j'étais effectivement "à l'ouest" (une habitude par ici ...

) en l'ouvrant sur mon installation, et enfin : merci pour le Far ... Dis-moi, y'avait pas un peu de beurre dedans ?
Environnement :
Ma pièce d'écoute est une pièce dédiée, et lorsque je suis seul (la plupart du temps), je mets un vieux canapé confortable au sommet du triangle d'écoute, la position apportant un plus indéniable.
Dans cette configuration je suis quasiment au milieu de la pièce, mais un peu bas : j'ai grosso modo la tête au niveau des haut-parleurs medium/basse.
Lors d'écoutes à la maison, mes hôtes sont à peu prêt 2m plus loin, et la qualité d'écoute en est (hélas) changée.
La pièce fait 5mx5m67 et donc un peu plus de 28m². Les SBL sont le long du mur le plus large.
La hauteur sous plafond (sans compter les solives, dans l'axe d'écoute, et l'énorme poutre orthogonale à cet axe, située au milieu du plafond) est de 2m88.
La LP12
Je prends note de tes suggestions Olivier. Pour l'instant, je ne compte pas investir plus, la démat' étant ma priorité.
Le DAC / La dématérialisation
L'écoute de cet environnement était l'objectif premier de l'invitation, même si le démarrage s'est fait par des écoutes de la LP12 : comment résister, c'est tellement plus convivial !
La "source" principale est mon PC, sous Windows 8, sur lequel est installé un serveur Logitech Media Server.
Je le pilote soit directement depuis le PC, soit depuis mon smartphone (et donc le c.. dans mon fauteuil !). A ce jour, j'ai environ 400 albums dématérialisés sur le disque dur (backupés sur deux autres disques ... quand j'ai le temps

), la très grande majorité provenant de mes CDs, l'autre de Qobuz. Ces derniers sont exclusivement en "Master Audio", car pour le format CD je préfère largement avoir l'album chez moi.
La SqueezeBox me permet d'écouter mes "CDs", la radio sur internet (principalement FIP) ainsi que Deezer. Le tout très simplement.
Comme l'indique Olivier, la copie des CDs sur le disque dur est effectuée par EAC que beaucoup connaissent ici. Il est gratuit et donne un indice de "bon rippage" grâce à une base de données des mêmes CDs rippés par les autres utilisateurs dans le monde.
Quand le CD n'est pas connu de cette base, EAC fourni quand même une indication sur son travail mais je ne suis pas très confiant quant à sa capacité d'auto-jugement (j'ai déjà dû refaire une passe sur certains titres pourtant jugés correctement rippés).
L'extraction est effectuée en WAV. Je sais qu'il y a débat sur ce sujet (WAV vs FLAC ou autre format Apple Like), j'ai pour ma part décidé de copier le disque au plus proche de son contenu, et avec 220Go occupés sur mon disque dur aujourd'hui, j'ai largement de quoi voir venir (les fabricants de disques durs parlent déjà de disques de plus de 3To, et IBM joue avec des atomes pour augmenter la capacité des disques d'un rapport 10^5).
Ce choix est appuyé par la très bonne prise en charge du WAV par le Logitech Media Server, et, après bien des essais, la très bonne intégration des TAGs.
Enfin, le nommage des fichiers est très important : artiste_album_tracknb_tracktitle_année_genre.
L'année est toujours celle du premier enregistrement ... quel est l'intérêt de savoir que l'album a été remanié 20 ans après ? Dans ce cas, j'allonge le nom de l'album de quelques indications (remaster 2011 par exemple).
Une fois le CD rippés, je copie l'image de la pochette dans le même répertoire que les titres, le tout étant classé simplement par genre / auteur / album.
Il ne reste plus que deux opérations pour que je puisse profiter de la musique.
Tout d'abord le taggage : cette opération est facultative, mais simplifie très largement l'utilisation du Logitech Media Server et le "zapping" de la musique. J'ai essayé plusieurs logiciels, ToeTag pendant longtemps, tout un tas d'autres qui ont duré le temps de l'essai, et depuis cette année Kid3 qui est nettement au-dessus du lot.
En effet : les Tags des fichiers Wav ne sont pas normalisés. Ainsi un fichier WAV taggé par ToeTag marchera bien, sauf la pochette qui ne sera pas vue par le Logitech Media Server. Avec Kid3, le problème est levé.
Reste le cas des fichiers Qobuz : j'ai l'habitude de tagger mes fichiers d'une certaine manière, Qobuz le fait d'une autre. Seul Kid3 me permet de modifier les tags Qobuz, et encore pas tous (toujours ce problème de norme), mais au final je m'y retrouve.
Kid3 est paramétré pour lire le nom du fichier et en extraire les TAGs (d'où l'importance du nommage).
Enfin, dernière opération, je demande au serveur Logitech de parcourir les fichiers présents sur le disque dur : il repère les nouveaux ou ceux qui ont été modifiés, lit les tags et organise sa base de données. Par exemple sur l'un des derniers :
- Artiste : Davis (Miles)
- Album : Live in Europe 1967
- Année : 1967
- Titres : ils sont tous à leur place
- Pochette : Elle apparait bien à sa place.
Quelques clics, et la musique sort des SBLs (enfin !!).
(en fait le travail n'est pas terminé puisque je fais un backup en FLAC et en MP3, ce dernier venant nourrir iTunes pour remplir mon smartphone. Concernant la musique sur la chaîne Hifi, le boulot est bien terminé à ce stade).
Le chemin parcouru par "la musique" depuis le PC jusqu'aux SBLs est le suivant :
La Logitech SqueezeBox Touch : Ce petit boitier avec écran tactile / télécommande est branché sur le réseau (filaire et CPL) et va se connecter sur le PC pour obtenir les fichiers audio.
Elle reçoit donc les fichiers via le réseau informatique et utilise l'Audiophilleo 2 + alim' comme "carte son", en lui transmettant le fichier audio par câble USB.
J'ai pris le bundle complet chez Audiophilleo incluant le câble USB.
Au sein de l'Audiophilleo, le fichier audio quitte le monde "informatique" pour être "converti" en signal audio numérique SPDIF : l'audiophilleo qui est directement connecté sur une entrée BNC du nDAC par un connecteur BNC transmet le son numérique pour la dernière fois.
L'audiophilleo est positionné à 1cm derrière le DAC, le chemin est on ne peut plus court.
Le reste est classique : le nDAC converti le signal numérique audio en signal analogique, envoyé au préampli / hicap / ampli / SBLs.
Le chemin "numérique" est donc un peu long, mais sécurisé par des protocoles qui contrôlent chaque transfert jusqu'à l'audiophilleo, dernier maillon avant le nDAC et qui raccourci à la portion congrue le chemin du signal SPDIF, seul signal non véhiculé par un protocole avec contrôle de bonne réception dans la chaîne, vers le monde analogique.
Le résultat
Je peux faire court sur cette partie : tout a été dit par Olivier.
Pour aller au bout de ma démarche, je vais ajouter une XPS2 au nDAC. Ce sera le dernier investissement sur la dématérialisation, je ne chercherai pas à aller plus loin, sauf à revendre audiophilleo / nDAC / XPS2 pour passer à autre chose.
Ensuite, je porterai mes efforts sur la LP12.
Le plus frustrant dans cette écoute fut la comparaison lecteur CD en analogique / Démat'. Les résultats étaient dans un mouchoir de poche (pour mes oreilles), et loin de l'investissement concédé.
A ce propos, le lecteur Philips était un 950 ou 951, contenant la même mécanique qu'un CDI.
Parmi les questions que je me pose : est-il possible que le 62 n'ait pu "aider" le nDAC ?
Je l'ai depuis remplacé par un 102, toujours sur Hicap mais avec NAPSC en sus, et le tout fouille plus et plus précisément le message musical, en tout cas sur la dématérialisation (sans carte phono, je n'ai pu faire d'écoute en vinyle).
Il ne reste donc plus qu'à refaire une BZH écoute pour avoir le verdict sur ce changement
Pour conclure, j'ai - surement à cause de mes "jeunes" oreilles ? - beaucoup de plaisir avec ce système, dont la praticité d'écoute n'est égalée que par les efforts à fournir en amont pour l'obtenir !
J'ai toujours aimé changer ma façon d'écouter de la musique : tantôt sur LP, tantôt confortablement installé pendant des heures et zappant au gré des envies sans jamais bouger grâce à la démat'.
Il me manque le lecteur de CD pour avoir le plaisir d'aller chercher un album, mais ce serait franchement trop "riche" : j'ai les LP pour ça, même si je suis loin de doublonner chaque album CD par son homologue LP.
Il reste qu'à ce jour j'ai pu entendre sur les mêmes albums la destruction réalisée par les studios entre le vieux vinyle et le CD. Et entendre que le bon Master Audio de Qobuz en 24bit / 92kHz ne vaut rien puisqu'il recopie trait pour trait les défauts CDs ... (L.A. Woman des Doors est le meilleurs exemple que je possède).
Alors pourquoi m'obstiner sur ce chemin de la dématérialisation ?
Tout simplement pour aller au bout, dans mes moyens, parce que le confort de la dématérialisation est pour moi un plus indéniable, que je n'ai pas envie d'avoir tous mes albums en vinyle ou qu'ils n'existent tout simplement pas dans ce format.
Pour ce son si "parfait" que j'aime entendre sur quelques musiques électroniques ... un côté audio(idiot?)phile qui ressort de temps en temps.
Parce qu'un jour j'aimerai pouvoir "tout planquer", ne plus voir dans ma pièce d'écoute que la LP12 et les enceintes, et des vinyles partout ... ah non ... pour ça j'ai pas besoin de démat'

.
Et puis aussi parce que de temps en temps, je peux acheter un album sur Qobuz, le soir ... le dimanche ... et l'écouter (presque) aussitôt son téléchargement terminé. Et quand la qualité ne prime pas, je lance Deezer sur la Squeezebox, et alea jacta est !
J'oubliais, j'ai un deuxième PC qui fait office de serveur Logitech Media Server : un petit Raspberry Pi à 30€, auquel j'ai joint un disque dur USB.
Avantage : c'est petit, discret, ça ne fait même pas le début du bruit d'un ventilateur (mon PC s'entend même s'il est particulièrement silencieux), je peux éteindre mon PC.
Inconvénient : le temps de "zapping" est long : environ 5s lorsque je demande à changer de titre. Je n'ai pas (en tout cas quand le préampli était le 62) entendu de différence avec le PC, en mieux ou en moins bien. Je mets ça en inconvénient, après tout ça aurait pu être mieux
Vincent