d'abord Frank est parti et puis, il faut se calmer sur les achats. Le systeme tel qu'il est me comble a 300% : ca me semble abouti. Pourtant, il y avait cette occasion d'écouter des enceintes Focal. Et pas n'importe lesquelles. Les Sopra 2. Celles avec lesquelles Naim présente ses systèmes (enfin par pour le Statement). Voila tres tres longtemps que je n'avais écoute dès Focal (20 á 30 ans et, á l'époque, j'avais écouté des enceintes d'ado, pas des trucs de grands gosses fadas). Me voila donc face à deux "gros" blocs orange (comme les cuisines dans les années 70) dépassant les D30 d'une bonne tête.
Au programme Ray Brown, Tord Gustavsen, Bill Evans, Patricia Barber, Monophonics, Michel Godard et Enrico Pierranunzi.
Le système était assez semblable au mien (NDS/252/300). On commence avec les Proacs D30 pour se mettre un étalon dans les oreilles. Un ou deux morceaux qui, au passage, me permettent de me dire que la 555DR qui a rejoint le système en fin d'année dernière permet quand même de bien mieux exploiter le NDS que l'XPS aujourd'hui présente.Sinon, je retrouve ce qui caractérise Proac. De superbes timbres. Une scène sonore crédible et ciselée (si on est assis au sweet spot). Ca match avec le rythme Naim.
Puis, on branche les Sopra 2. Superbes finitions. C'est Bill Evans qui ouvre le bal. Potard a 9h comme pour l'écoute précédente....et pourtant rien à voir. Non pas que ca joue plus fort, mais c'est un truc que j'avais pas encore connu. Le son semble être "partout". En tous cas, pas seulement entre les enceintes comme avec les D30. Là, c'est un peu comme si on etait en plein air et qu'il y avait du son partout. On a tout agrandi. C'est vraiment spectaculaire. Plus d'image en revanche devant soi. Le côté tri-dimensionnel obtenu avec les D30 est pulvérisé...attention, c'est pas moins bien, mais perturbant...
Autre aspect immédiatement perseptible :Aisance, rapidité, grosse maîtrise. maîtrise mais pas contrainte (j'y reviendrai plus tard, si j'oublie pas...). On a enchaîné sur Ray Brown. Sur le Live at the LOA les morceaux "Mona Lisa" en plus d'être magnifique présente une deux "difficultés". D'abord la contrebasse de Ray Brown est très appuyée et puis sur certains passages Gêne Harris semble utiliser des marteaux pour frapper le clavier de son piano. Et bien, les Sopra passe les "obstacles" avec brio les graves ne lui font absolument pas peur. Ça reste très linéaire. Pas de boursouflure, bruit de caisse ou lourdeur. Ca joue, ca joue vite, bien, propre. On sent qu'on peut lui en demander beaucoup. Ça me parait dingue.
Je me dis, tiens, et si on lui mettait des perçu...et c'est parti pour Tord Gustavsen : What was Said, les morceaux 3 et 5 qui ont une atmosphère éthérée avec des interventions de percu qui "tabassent" vraiment. Là encore, l'ampleur du son est impressionnante. Les petites "inflexions" sont un peu zappees (vs les Proacs, plus fines) mais la musique est très vivante, fluide...c'est ce qui leur permet de donner du plaisir.
La texture de la voix de P Barber (Café Blue : the thriller is gone),le frotté des cordes sur Michel Godard (Monteverdi-a trace of grace : Roma) ou encore les timbres si fidèles sur le Enrico Pierranunzi (special encounter : my old flame) passent inaperçus. Non pas que la voix n'est pas "belle" mais y a pas "l'grain". Les cordes...si on tend l'oreille, on entend qu'elles sont frottées mais ce n'est pas ce qui ressort du tout. Non, c'est l'énergie qui domine. L'air, l'espace, la vie...très perturbant. J'ai plus mes repères. Mais j'prend du plaisir à écouter.... Alors on met un truc plus rytmé encore. Monophonics. C'est un groupe ou cuivre et guitare électrique se mêlent pour jouer de l'Afrobeat á la façon des "p'tits blancs". Sur l'album "into the infrasound", le premier morceau très péchu me permet de vérifier que les Sopra 2 (extrêmement bien drivées par le 300) peuvent encaisser n'importe quoi sans broncher. Que d'aisance....
Naim/Focal ça marche ensemble!
Ces enceintes sont très, très vivantes. Elles "font" un son ample. Aigus nickels (sans surprise avec le tweeter emprunté aux Utopia), médium et grave impeccable. J'imagine qu'il y a derrière les gamelles des moteurs" énormes et costaux.
Maintenant, est-ce que la sopra2 viendrait prendre place dans mon salon ? Pas sur, pas sur du tout :
- Je pense qu'elle a vraiment besoin d'espace. A bas volume,évidement, son charme est moins évident. Elle a besoin d'air et demande qu'à etre sollicitée.
- suis je prêt à renoncer à la musique "holographique" à laquelle je suis habitué au profit de quelque chose de plus "véloce" ? Ca, ca me questionne...troquer de la très belle photo contre du cinema ? Pas sur, j'sais vraiment pas. Suis je capable de faire évoluer mes goûts (peut-être.... mais pour aller vers ce type d'écoute ?)
Bon voila, ensuite pour voir j'ai demandé qu'on branche les Proac D48R.
Elles, au moins, jouent dans la même catégorie que les Sopra2 (taille et prix-enfin presque), mais c'est une autre histoire
Ah oui, j'en ai profité pour emprunté un autre truc de fou. Les Nordost Sort Kone...je vais essayer...sous la barette QB8, sous le Dac,etc...
Je retrouve pas mal d'expressions de mon souvenir des Sopra 2, une aisance effrontée dans les graves lisibles et maîtrisés sans pour cela une qu'usine à gaz ne soit nécessaire (ce que JMLab maîtrise depuis longtemps c'est même sa marque de fabrique historique) une agilité à remplir la pièce et un très bel équilibre, une vitesse, tout semble facile et les limites semblent inatteignables.
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Mais bon, l'essentiel, c'est la musique, et j'y jetterais volontiers une oreille. 
