jerome a écrit :Bonjour, je suis nouveau sur le forum. Je lis vos interventions avec beaucoup d'intérêt depuis quelques mois, notamment celles de Jean-Luc H qui m'intéressent particulièrement puisque le rock est la musique dont je me sens le plus proche.
J'ai découvert l'album de Lindsey Buckingham Out of the cradle il y a quelques années à la faveur d'une notice dans le dictionnaire du rock d'Assayas (qui a consacré une émission à Fleetwood Mac il y a quelques semaines sur Inter) mais je n'avais pas été plus loin même si je l'avais adoré, faute d'une réelle facilité à se procurer ses disques. A ce propos, on parle souvent à propos de Buckingham de son solo sur I'm so afraid ou Go your own way mais pour ma part, j'ai été encore plus soufflé par son solo stratosphérique sur Doing what I can (une chanson qui vaut à mon avis beaucoup mieux que sa réputation de remake au rabais de Big love). Autre temps fort, l'enchaînement Street of dreams-Spoken introduction to-Surrender the rain sur ce disque est réellement bouleversant, on ressent d'autant plus la force de cette musique quand on a traversé des épreuves similaires.
J'ai pu regardé sur youtube son concert au Bass Performance Hall qui m'a réellement époustouflé. Under the skin que j'écoute en boucle depuis quelques jours est vraiment magnifique, notamment la reprise de Donovan To try for the sun. Ce que j'apprécie chez Buckingham, c'est son jeu de guitare tout en picking, dont l'influence viendrait de Merle Travis et de Chet Atkins, mais on ressent aussi une influence Flamenco dont je n'ai pu lire nulle part mention dans ses interviews. On y apprend par contre que ses relations avec le Mac ont toujours été contrastés, surtout à partir de l'album Tusk dont le reste du groupe lui aurait reproché le côté trop expérimental qui aurait limité son impact commercial. C'est sûrement pas un hasard s'il sortira son premier album solo deux ans plus tard. Mais une partie des chansons de Tango in the night était, semble-t'il, prévue pour son troisième album solo qu'il sacrifiera et recyclera pour Fleetwood Mac (je crois qu'il aurait quitté le groupe une première fois à la suite de ça et n'aurait pas dans la foulée suivi le Mac en tournée), une situation qui se reproduira quelques années plus tard pour l'album Say you will. Il y a aussi une autobiographie de Carol Ann Harris, sa compagne à l'époque de Rumours, qui semble ne pas le montrer sous son meilleur jour humainement parlant. Mais quel talent, ça me donnerait même envie de découvrir les artistes qu'il a produit, Walter Egan ou John Stewart. Je ne sais pas si Jean-Luc connaît ces artistes. A propos, Jean-Luc, vous avez réellement en vinyle son album de 1973 avec Stevie Nicks dont les fans réclament à cor et à cri la réédition en cd depuis des années ? si c'est le cas, vous êtes réellement chanceux. J'ai pu écouté des extraits de ce disque sur youtube notamment Frozen love et une version live de Stephanie magique enregistré à Fort Worth. Là aussi, c'est encore une fois à tomber par terre de beauté.
Bonjour Jérome,
ton article est magnifique.
J'ai eu grand plaisir à le lire et je suis bien-sûr entièrement d'accord avec tes propos sur cet immense guitariste et compositeur, car il faut bien l'avouer que c'est grâce à ses compositions et son jeu de guitare unique que FLEETWOOD MAC a connu ses plus grands succès.
J'ai eu le plaisir de voir Buckingham avec Fleetwood Mac à Kaiserslautern en 80, pendant la tournée TUSK, et c'est vraiment un des musiciens qui m'a le plus impressionné, notamment lorsqu'il était seul sur scène avec sa guitare acoustique en train d'interprêter un NEVER GOING BACK AGAIN d'anthologie, dont la version ralentie par rapport à celle jouée sur RUMOURS, figure sur le double live du Mac.
C'était un moment magique. J'ai d'ailleurs des photos en noir et blanc de ce concert et de ce moment que je publierai prochainement.
L'intro du concert était également inoubliable avec une version de MONDAY MORNING survitaminée et des riffs de guitare dévastateurs de Lindsey.
Une anecdote sur les "inner sleeves" du double live sur lesquelles toute la tournée mondiale du Mac est mentionnée avec les villes visitées et le nombre de spectateurs : une erreur s'y est glissée, et le concert de Kaiserslautern dans le stade de foot du Betzenberg (ceux qui suivaient la Bundesliga dans les années 80 connaissent certainement ce haut lieu du foot allemand) auquel j'ai assisté le 8 juin 80 est annoncé avoir eu lieu à Francfort au Betzenburg Stadium.
J'en profite pour corriger avec pour preuve mon billet de concert.
Pour revenir à OUT OF THE CRADDLE, c'est effectivement son 1er grand disque solo (le 3ème en fait après LAW AND ORDER et GO INSANE, mais du temps du MAC). Ce disque correspond vraiment au début de son approche en solo qu'il fera perdurer encore aujourd'hui.
Enfin l'album
BUCKINGHAM NICKS et comme le souligne justement Hervé, n'est pas si rare en vinyle. Tu peux en trouver une copie sur les sites de vente de disque d'occasion.
Il y a même une version rare en Gatefold Cover en pressage américain.
C'est pendant l'enregistrement du 2ème album de BUCKINGHAM/NICKS que Mick Fleetwood a découvert ces 2 immenses artistes lors d'un concert anodin auquel il assistait. Il fut vraiment impressionné par le jeu de guitare de Buckingham et en parla au groupe pour remplacer Bob WELSH sur le départ. Après audition, il fut engagé aussitôt, mais Lindsey imposa Stevie NICKS au sein du groupe, et Christine Mc VIE, alors seule chanteuse du groupe, tomba sous le charme de la voix et des compositions de Stevie NICKS.
Le 1er FLEETWOOD MAC nouvelle formule, avec en majorité les chansons qui auraient dû figurer sur le 2ème album solo de BUCKINGHAM/NICKS, fera un réel carton et lancera le groupe dans des zones stratosphériques à partir de 1975.
J-Luc
Oh let the sun beat down upon my face, stars to fill my dreams...