melomane a écrit :Houla non, je ne n'aurais de toute façon pas la capacité de suivre, c'était juste pour souligner l'aspect sulfureux du personnage qui dérange.
J'aime bien quand ça dérange ; je sais c'est moins pratique, moins consensuel, mais des fois ça permet de progresser.
De plus tu te méprends, je ne méprise pas. Je trouve juste qu'on accorde parfois trop d'importance à un processus (la philo) qui se pare souvent des atours de la complexité de par un discours encore une fois abscons, à tel point qu'on (moi) en viens à se demander si ce snobisme est juste fait pour que le béotien ne puisse en tirer bénéfice...
...Où parce que, comme pour toute discipline, il faut faire l'effort d'en apprendre le langage et la structure avant de pouvoir en tirer des bénéfices. On fait toujours tout un flan de la philo, sans doute parce que, en apparence, on touche à des sujets sur lesquels tout le monde a un avis, mais quand tu entres un peu dedans, tu réalises qu'il y a (parfois) des raisons à cette complexité.
Et puis parfois aussi, c'est écrit très simplement. Descartes, c'est très facile à lire. Nietzsche aussi. Et Pascal, et Montaigne, Platon, etc.
Kant est très dur, Hegel quasi illisible, etc. Mais au final, la forme ne fait rien à l'affaire : la pensée nietzchienne est sans doute nettement plus difficile à saisir que celle de Kant. Ou en tout cas elle échappe plus à l'analyse. Mais tout le monde peut s'y atteler, ce n'est pas un club universitaire, il faut juste laisser ses préjugés et ses opinions toutes faites à l'entrée (première règle de la philosophie).
Quant à la réputation sulfureuse d'Onfray, c'est quand même très anecdotique, et si l'histoire ne retient que ça du personnage, je serai assez triste pour lui.
