Un album de la période new-yorkaise de Laurent de Wilde,
Spoon-a-Rhythm (1996, réédité en 2013 sur le label Gazebo) :
Enregistré au Clinton Studios par James Farber (associé à nombre de disques de Brad Mehldau), on retrouve à la basse l'excellent Ira Coleman qui figure dans
Colours of Manhattan et
Open Changes, complété par la batterie de Dion Pearson et les percussions de Bobby Thomas, Jr.
Ce quartet fonctionne à merveille, je trouve. Car Laurent de Wilde a une façon bien à lui de s'approprier la tradition, les standards et l'héritage de ses aînés sans être jamais dans l'imitation un peu servile ou bien la transposition-qui-fait-moderne.
Et je ne peux m'empêcher de penser à Thelonious Monk, dont on connaît la biographie que Laurent de Wilde lui a consacrée, notamment à travers un thème au titre évocateur : « Tune for T. », un bel hommage au grand Thelonious...
Ensuite, il y a dans cet album toutes les qualités que l'on apprécie chez ce merveilleux pianiste, toujours en quête de renouvellement, au swing impeccable, sans effets superflus et la musicalité jamais démentie...
Une perle de plus, donc !
