Allez hop, 3ème acte : le test d'une "vraie" alim sur le switch. Je demandais 2 messages plus haut si quelqu'un pouvait me prêter un alim pour le switch... et magie des membres de ce forum, j'ai reçu un MP ! Je commence donc par saluer

et remercier très chaleureusement Rico

, qui m’a spontanément proposé de me prêter sa machine. J’ai bien sûr accepté, mais je reste admiratif devant la gentillesse de la proposition.
Grâce à lui, je viens de passer 15 jours en compagnie d’une Uptone JS2, et ça mérite bien un petit CR, même si beaucoup de choses ont déjà été dites sur cette alim. L’idée de départ était de tester l’apport d’une alim sur le Switch Ethernet, après une très mauvaise expérience avec une Audiophonics, et une autre avec ma Teddy Pardo, qui ne me permettait pas de conclure à un apport significatif. J’ai donc branché la JS2 sur le switch, évidemment, mais aussi sur le NAS, cette alim pouvant satisfaire 2 appareils, pourquoi s’en priver ?
A partir de là, ceux qui savent savent

… Ma première impression est que ça joue globalement moins fort, et je réalise qu’en réalité, le son est moins projeté. Chaque instrument (dont la voix) reste à sa place, et j’entends beaucoup mieux les « sidemen » ou les « seconds rôles ». Dans le même ordre idée, les instruments me paraissent moins « gros ». Si les instruments étaient des sphères, elles ont diminué de taille, mais s’en trouvent ainsi mieux « cernables », ne se bousculent plus les uns les autres, sont mieux focalisés, mieux positionnés sur la scène. Il faut dire aussi que ladite scène s’est agrandie dans toutes les dimensions, ce qui laisse plus de place à chacun. Et pour couronner le tout, j’entends également de plus belles extinctions de notes, des attaques plus précises, et une meilleure exploration des extrémités du spectre.
Je me suis laissé imprégner par toutes ces nouveautés, et j’ai fini par opérer le test que je redoutais : le retour au système d’origine : switch non alimenté, et la Teddy Pardo sur le NAS. Et là, ça pique. Pour ne pas risquer de tout décrire en négatif, je vais filer la métaphore œnologique. J’ai eu récemment le plaisir, lors d’une dégustation de blancs de Bourgogne, de goûter un Puligny-Montrachet (village) avant d’arriver à un Corton Charlemagne (Grand Cru donc). Je vous laisse imaginer qui est qui… Le Puligny, vin que j’adore, nous avait plu au nez et en bouche. Quand arrive le Corton, la robe est plus claire, plus brillante, le nez est divin, la bouche un abyme… Comme pour nos matériels, les superlatifs manquent. Et si par malheur, on a gardé du Puligny dans un verre, le retour en arrière est impossible. Ce pauvre Puligny, bien sous tous rapports, en était désormais réduit à puer littéralement. En y revenant après un moment, il pouvait retrouver son charme, mais en comparaison directe, c’était fatal.
Il en est de même de mon système. Ayant fini par renvoyer à Rico son précieux appareil, mon système joue de nouveau « comme avant », et j’y prends encore du plaisir. Mais j’ai tutoyé les sommets, et je garderai dans un coin de mes oreilles le niveau auquel mon système peut arriver.
Pour les plus courageux, quelques précisions supplémentaires :
- J’ai aussi testé avec/sans la JS2 sur le Switch (et en la gardant sur le NAS). Alors là oui, j’ai entendu une différence ! Elle s’est jouée surtout sur la taille (
), celle de la scène et celle des instruments. En débranchant l’alim, on a l’impression que ça joue à travers un tuyau : c’est plus petit et moins ample.
- J’ai fait les tests avec du RJ45 cat.7 mais no name. Si j’en crois ce que j’ai lu sur ce forum, avec du Audioquest, j’aurais été transporté encore plus loin… Pas grave, j’ai réussi à me persuader que ces upgrades, qui ont un prix certain, ne se justifieraient qu’en changeant mon électronique. C’est la partie rationnelle de mon cerveau qui essaie de garder le contrôle.
- Enfin, je précise que je ne suis pas expérimenté en Hifi, le meilleur système que j’ai eu l’occasion d’écouter étant… le mien ! Je préfère le rappeler, car la maturité du testeur permet de relativiser son ressenti. Donc désolé pour les vieux routards qui ont déjà exploré ces contrées merveilleuses de la très haute fidélité, j’ai une naïveté de débutant et l’enthousiasme de celui qui pour la première fois trempe ses lèvres dans un verre de Chambertin.