Hello,
Un petit ajout à ce fil : après les essais graduels en mono, bi, puis tri amplification passive j'ai passé une après midi chez Almo pour comparer l'écoute en passif et celle en actif.
Depuis ma dernière visite, Alain s'est muni d'une Supercap (non DR) supplémentaire pour alimenter son filtre actif Naim, nouvellement acquis lui aussi (je ne me rappelle plus du nom) habituellement dédié aux DBL.
Voici une petite vue de l'installation. C'est un peu le "chantier", mais comme Alain est en pleine période d'essais (bon, ça dure depuis plusieurs mois quand même

) il s'occupera du visuel après un choix définitif. D'autant qu'il a encore deux autres paires d'enceintes en réserve (SPICA je crois et SL2)...
Complètement à gauche format Hicap, le filtre (Snaxo je crois).
Puis, colonne de gauche de bas en haut : les 3 x 250 olive, au-dessus la supercap DR (qui alimente le préampli en écoute passive mais par contre le filtre en écoute active) ; au-dessus la supercap (non DR - qui logiquement alimente le préampli en écoute active et ...rien du tout en écoute passive).
Colonne de droite de bas en haut : l'alimentation Radikal de la LP12, le lecteur CD5 Black et la LP12 avec bras Ekos SE, contre-platine Keel et cellule Kiseki Blue...
De chaque côté bien sûr les Isobariks, avec leur filtre passif au pied (sans les caches) qui est retiré lors des écoutes en actif... La manip pour passer de l'un à l'autre dure au moins cinq bonnes minutes pour un gars qui s'y connait...
Nous avons débuté bien sûr par l'écoute en tri-amplification passive sur laquelle nous nous étions arrêtés lors du dernier CR.
On retrouve tout de suite la musicalité unique des ces enceintes, toute en fluidité et en matière. La scène sonore est crédible, ouverte et aéré, les instrument sont très matérialisés. On ressent bien sûr une certaine rondeur, une chaleur particulière dans le grave mais la conception close fait que ça ne traine pas, qu'on lit parfaitement les lignes de basses. Pour moi c'est une sonorité un peu vintage, extrêmement séduisante qui donne toujours du plaisir à l'écoute sans générer ni ennui ni lassitude. C'est un type d'écoute que l'on a un peu perdu ces dernières années avec des produits plus démonstratifs, plus portés sur l'analyse et l'austérité alors que la musicalité parait tellement évidente avec les Isobariks... Pas absolument neutre, sans doute, mais je ferais sans problème ma lune de miel et plus (si affinité ...) avec ces enceintes
Passage à l'actif avec le filtre Naim... Alain précisera la particularité du montage actif qu'il a réalisé, je ne me sens pas capable de donner les infos nécessaires...
Tout semble tout de suite mieux tenu, notamment les graves, mais c'est l'ensemble des registres qui gagne en nervosité. Cependant la scène sonore paraît moins épanouie, plus cantonnée au centre. Le sentiment de matière se perd un peu. Les timbres sont plus durs, on a moins le sentiment des instruments en vrai en face de nous. La fluidité particulière de l'Iso a disparu au profit de quelque chose de plus nerveux, plus "stressé". L'attention décroche sur les disques que l'on enchaine, la magie de l'Iso n'est plus là.
Retour au passif après quelques vinyles enchainés en actif : on respire, tout rentre dans l'ordre, le plaisir de la musique est à nouveau là, presque évident.
Il ne faut pas grand chose pour casser l'équilibre d'un produit, et nul doute que le filtre passif de l'Isobarik dernière génération d'Alain a du faire l'objet de soins particuliers pour obtenir ce degré de qualité.
La seconde réflexion concerne l'actif d'une façon générale : ce n'est pas la première fois que nous entendons/comparons des systèmes actifs et passifs (modestes ou plus aboutis) et à chaque fois le constat est le même : l'actif apporte certes, des choses en terme de tenue, de dynamique, mais toujours, d'après nos écoutes la musicalité globale était en retrait... Problème de mise en oeuvre d'optimisation, ou simplement problème lié au principe lui même de restitution ? A chacun de se faire son idée...
Dernière reflexion, sans doute un des clés de l'explication : le filtre Naim actif est le filtre dédié aux DBL. Certes, les HP médiums et aigus sont les mêmes que ceux de l'Isobarik, les fréquences de coupure doivent sans doute êtres identiques, mais il semblerait selon Alain que les pentes d'atténuations ne soient pas les mêmes sur l'Isobarik et sur la DBL. C'est sans doute aussi cela qui explique que l'enceinte Linn se désunisse de cette façon en actif pour perdre une bonne partie de sa musicalité...
En tout cas une nouvelle écoute très intéressante grâce aux bons soins de notre cher Almo
A+
Dug