C''est tout à fait justeALMO a écrit :j'ai l'impression que l'actif chez Naim souffre un peu des différentes étapes franchies avant l'amplification, oui la poigne est encore plus soutenue, chaque ampli et câbles HP travail dans une bande de fréquences plus définie, dans le contexte la maitrise obtenue est parfaite mais peut-être retire t'elle un peu de liberté et d'expressivité.

- entre l'amplificateur et l'enceinte => la commande de l'amplificateur est légèrement déformée et adoucie au passage, D'autre part, la plupart des filtres sont conçus pour présenter à l'amplificateur une charge d'impédance linéaire en fréquence, ce qui facilite le travail de l'ampli.
- entre l'enceinte et l'amplificateur => la réaction des membranes et des bobines renvoie de l'énergie qui est stockée dans le filtre passif puis renvoyée vers l'amplificateur et vers l'enceinte.
Quand on passe en actif, tous ces phénomènes disparaissent et je l'expliquerais (peut-être à tort, mais ça a le mérite de se tenir) de la façon suivante :
L'amplificateur est branché directement sur le haut-parleur, ce qui est :
- bénéfique : la commande de l'ampli arrive directement et sans distorsion ni retard au haut-parleur qui est actionné immédiatement. dynamique, transparence, vivacité, disparition d'un ou plus des sept voiles d'Eddy, j'en passe et des meilleures
- indésirable :
1 - la réaction des membranes et des bobines est directement renvoyée à l'amplificateur qui va immédiatement l'absorber et l'annihiler (facteur d'amortissement) avec plus ou moins de difficultés. Cette énergie qui avait initialement été communiquée par l'amplificateur (et donc contient une partie du message musical) est in fine perdue pour le haut-parleur, alors qu'avec le filtre passif, les composants non résistifs l'emmagasinaient et la restituaient ensuite. D'où l'impression de sècheresse ou de perte d'expressivité.
2 - au lieu de voir une charge quasiment résistive et linéaire en fréquence - conditions optimales -, l'amplificateur se voit présenter une charge complexe ayant la forme d'un U et ne facilitant pas son travail. (cela se traduit par l'impression que l'équilibre tonal devient montant alors que les mesures ne montreront aucun changement). Et pour ne rien oublier, il doit subir toute la force contre éléctro-motrice de la bobine du hp pour aller foutre le bordel comme le dirait notre cher président. Du même coup, l'écoute devient déséquilibrée, on a l'impression qu'il y a des trous dans la bande passante, certains registres étant masqués et d'autres mis en avant, mais de façon difficilement caractérisable.
Dans ces conditions, on voit bien qu'il faut que l'enceinte se prête au passage à l'actif avec des hp suffisamment linéaires et pas caractériels et une enceinte peu résonante et qu'il est nécessaire d'agir sur l'équilibre des autres maillons pour tenir compte des nouvelles caractéristiques de l'ensemble filtre actif + ampli + haut-parleurs.
A cet égard, si on considère que tout filtre passif bien conçu doit compenser les non linéarités et coquetteries des haut-parleurs et de l'enceinte, l'analyse du PXO est très instructive : c'est un bête filtre qui ne comporte pas de compensation pour des bosses ou des creux de la courbe de réponse, si ce n'est une atténuation sur le tweeter pour tenir compte de la différence de rendement avec le hp de grave/medium. Il y a juste une correction d'impédance qui n'a pas d'incidence sur la courbe de réponse.
Donc, a priori, on peut passer en actif sans qu'il y ait besoin de mettre en place une quelconque équalisation de courbe de réponse.
Mais dans la réalité, à l'écoute, la perception est toute autre. (Sinon ce serait trop facile non?)
A la réflexion, peut-être que les amplis à tube seraient plus adaptés pour passer rapidement et sans trop de problèmes à l'actif du fait de la présence de l'imposant transformateur de sortie.
PS : désolé Chris de polluer ton fil sur le Naxo, avec toutes mes confuses et courbettes contrites.