
Naca5 : le son est plein, ample, dynamique, rapide, mais l’aigu « systématique ». Il sonne toujours pareil, quelques soient les disques. Mais le coté live du Nait 2 saute aux oreilles. Le médium est dense, assez chaud. Le grave descend bien mais ne me paraît pas trop tenu. La scène sonore est assez large mais manque (à mon goût) de profondeur.
DNM : immédiatement, le message musical s’assagit. Le grave ne descend plus aussi bas mais est mieux contrôlé. Les membranes de 13 cm des boomer ne se débattent plus aussi violemment. Le médium est toujours aussi dense mais plus droit, plus doux. L’aigu est remarquablement fin, ciselé. La scène sonore s’élargit et gagne en profondeur. Le son est plus enjôleur. Le coté live est toujours présent. L’écoute est totalement différente.
Conclusion . Il est difficile de départager ces deux câbles tant les différences sont importantes. J'ai préféré le Naca5 sur certains critères, le DNM sur d'autres. Ils proposent chacun une signature sonore qui devrait trouver ses adeptes. Selon les maillons raccordés amont et aval, ils équilibreront un système dans un sens ou un autre.
Compatibilité Naim/câbles DNM. J’ai ensuite raccordé une résistance de 8 Ohms 10 W au bout des câbles DNM et ai laissé le Nait 2 sous tension, sans signal musical, avec le bouton de volume positionné à 14 h, histoire de percevoir la compatibilité de ce câble avec les Naim. Le boîtier du Nait 2 était à peine tiède (27°C) après 2 h.

Comment ? Je l’aurais laissé 2 heures dans cette position sans procéder à des écoutes ? :shock: Oui ! Oui puisque je ne l’ai effectivement pas utilisé ce laps de temps pour aller écouter de la musique sur mon système à moi, à partir d’un… Supernait prêté par un auditorium allemand (Hi-Fi Gogler à Freiburg)

Cela m’a permis de comparer ledit Supernait à mon couple intégré Creek Destiny + Destiny Amp de prix équivalent (avec le câble de liaison intégré/ampli). Je l’ai également raccordé sur les Spendor SP9/1 de mon système principal (encore que principal n'est plus le terme adéquat attendu que je ne l'utilise quasiment plus

Par contre, sur mes Epos (en bicâblage avec les Silent Wire LS32), il chantait superbement. Je précise que je n’ai utilisé que les liaisons Cinch à partir de mes câbles Silent Wire NF32. Le grave est hyper rapide, bien tenu, même s’il ne descend pas excessivement bas. Ce qu’il fait, il le fait à merveille. C’est vif comme l’éclair. Les membranes sont bien tenues. Le médium est très charnu, rapide, incisif. Le son de la Stratocaster et de la Telecaster de Rory Gallagher sont percutants à souhait, sans la moindre agressivité. Idem pour la Telecaster de Albert Collins qui a tendance à vriller les oreilles sur certaines électroniques. L’aigu, par contre, reste typiquement Naim (pour moi en tout cas) : il simplifie légèrement le message en le systématisant. Pour faire une analogie avec la photo, je dirais qu’il est monochrome. Evidemment, le coté live des Naim que j'ai possédé est là puisque ça pulse un maximum lorsque le disque l’exige. La scène sonore est ultra précise, bien profonde lorsque le disque le propose.
J’ai ensuite débranché mon convertisseur Emms Lab pour utiliser le drive éponyme à partir du convertisseur intégré au Supernait. Et je dois avouer que le convertisseur intégré au Supernait s’en approche fabuleusement, même s’il ne descend pas tout à fait aussi bas ! Pourtant, mon convertisseur coûte près de 12.000 €… Le convertisseur du Supernait est aussi précis, fin, articulé et rapide. Impressionnant au vu du prix du Supernait qui propose quand même une superbe section ampli/préampli avec un convertisseur de course. Par contre, l’aigu sonnait - je me répète mais je fais part de mon expérience - de la même façon (systématisation) qu’avec mon convertisseur, ce qui m’incline à penser que le phénomène est lié à la préamplification ou à l’amplification vue par Naim et non au circuit de conversion.
J’ai ensuite utilisé le CD 500SE Cambridge modifié, d’abord via sa sortie analogique aujourd’hui à tubes, puis en qualité de drive. Avec la sortie analogique, le Supernait chantait à merveille. Le son était à la fois soyeux, riche et ample, avec une superbe spatialisation. Avec l’étage numérique du Supernait, le son était plus rapide, plus dynamique. Mais dans les 2 cas, je trouvais toujours l’aigu un chouia monochrome. Serait-ce là une des caractéristiques de la signature sonore Naim ?
Comparé à mon couple Creek, le Supernait est un peu plus « sec », plus « mat ». Les Creek timbrent plus chaud, sont un peu moins rapides mais, pour moi en tout cas et c’est là l’essentiel, plus musicaux. J’y entend plus de micro-informations, plus de petits détails qui semblent faire la différence. L'extraordinaire et subtil registre aigu des Creek y est certainement pour quelque chose. Mais encore une fois, il ne s’agit là que de mon avis à moi. Le Supernait a quelques 400 heures de fonctionnement à son actif. Il devait donc fort logiquement être rodé. Un manque de rodage ne devrait pas pouvoir être prétexté ou invoqué. Peut-être qu’en changeant les câbles d’entrée, secteur et HP, on arriverait à des résultats plus conformes à mes attentes.
Histoire de confirmer ce que j’avais entendu dans l’auditorium précité le jour où j’avais comparé le Nait 2 avec le Supernait, j’ai inséré ce dernier dans le système de mon épouse. Par contre, j’ai évidemment utilisé l’entrée Din puisque son câble de modulation est équipé de ce format de prise. Les câbles HP étaient ses Audioquest Volcano. P….n, l’écart ! Enoooooooooorme ! Il y a vraiment un monde entre ces deux électroniques. Oui, je sais, en terme de prix aussi, mais, il n’empêche que le Supernait pourrait constituer la solution ultime lorsque l’on souhaite accéder à une musicalité de haut niveau sans s’encombrer de pleins de boîtiers et de câbles.
Les Opera ont chanté comme jamais. Le grave était superbe, bien tenu, le médium de toute beauté, timbré très chaud, l’aigu incisif, avec beaucoup de matière, la scène sonore holophonique. Il est vrai que le rendement des Opera (89 dB) facilite la vie des amplificateurs raccordés. Mon épouse a enchaîné avec plaisir les écoutes à partir de ses CD favoris. En revenant au Nait 2 (pourtant modifié par l’adjonction en parallèle d’une HiCap réduite à 20 V), elle a compris l’apport musical du Supernait à travers les manques immédiatement perceptibles… Et dire que l'on peut encore adjoindre une Supercap au Supernait...




Je n’ai hélas pas pu disposer du 72/HiCap/250 pour une comparaison live avec le Supernait. Dommage. L’expérience at home aurait pu être intéressante. Une prochaine fois peut-être…