Dès son premier single (Maman a tort), j’ai considéré Mylène Farmer comme une chanteuse intéressante : un ovni subversif dans le monde un peu ringard de la variété, tout en s’appropriant les codes du genres de manière magistrale.
Par la suite j’ai trouvé la personne des plus sympathique et ses productions (chansons et clips) très abouties.
Toutefois au fil des ans, sans raison particulière, je me suis un peu éloigné de ce qu’elle faisait.
Tombant par hasard sur ce dernier opus, j’ai eu envie de m’y intéresser. Bien m’en a pris.
Si je fais abstraction du titre Bouteille à la mer et dans une moindre mesure de celui qui donne son titre à l’album, la musique ne recherche pas les mélodies accrocheuses. Sur ce point on est très loin de Libertine.
L’album est plutôt contemplatif. Sur une musique minimaliste avec des motifs répétitifs, la voix de Mylène Farmer, complémentaire, vient se poser parfois en filigrane, parfois de manière un peu plus appuyée. Entre les lignes de cet album on peut noter des connotations rock progressif.
Les compositions sont signées Woodkid, Darius Keeler (groupe Archive), Moby et AaRON.
J’ai pour l’instant une préférence pour les titres : Rayon vert (en duo avec AaRON) et Que je devienne…
Un album qui, je pense, ne lassera pas après plusieurs écoutes, bien au contraire.
Je poste ici, mais j’aurais très bien pu le faire en "coup de cœur".
