Cinéma : Les films à voir

[Troubadour]

Montpellier est la meilleure de France oui.
Mais c’est du laser. Pas de la pellicule.
C’est en ça que la salle de Londres est différentes.

Et Nolan a tout filmé sur pellicule et sans transfert numérique pour le montage. (De ce que j’ai retenu /compris)

[RV]

Très intéressant ce tableau qui permet de comparer les différents formats.

On comprend très bien le problème de hauteur que pose le format IMAX 70mm même avec des écrans prévus pour le 70mm comme celui du Grand Rex.

Un format qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui des débuts du cinéma et on pourrait rêver de films d’Eisenstein restaurés et projetés sur un écran comme celui du IMAX 70mm. L’immersion serait idéale et en plein accord avec les plans d’Eisenstein.
En revoyant certains films anciens j’ai remarqué (sous toute réserve) que les gros plans de visage étaient beaucoup moins présents dans le format allongé. Il y a bien sûr des exceptions, ne serait-ce que Sergio Leone, mais lorsqu’il y en a, du simple fait du format ils sont sur-signifiants.
Pour Eisenstein (et d’autres) je ne pense pas que ça se fasse, car la définition ne suivrait pas ou alors du fait d’un traitement violent guère souhaitable.

Pourquoi dis-tu que Montpellier est la meilleure de France ? J’avais cru comprendre que plusieurs salles bénéficiaient d’un équipement identique.
A voir aussi la Géode ou le Futuroscope qui pour le coup sont des salles assez anciennes et peut-être équipées pour la pellicule.

L’IMAX de Montpellier est assez récent et donc effectivement en tekno laser. Toutefois je pense qu’on peut faire un traitement soigné de la pellicule avant projection et avec un résultat différent d’un tournage en numérique. En photo la bonne numérisation d’une pellicule est différente d’un fichier numérique originel.
Vu le tres petit nombre de salle IMAX pellicule au monde, je pense que la conversion a été appréhendée en amont par Christopher Nolan avant le tournage vu les contraintes physiques et financières.

Sinon en plus de l’image, la projection sur les écrans IMAX tous formats confondus permet une sonorisation quasi parfaite. Pas de celles à effets type foire, mais en adéquation acec l’image, remarquable sur les dialogues. La source émissive est parfaitement localisée quelque soit l’endroit où la personne parle et à l’échelle de sa bouche. On a vraiment l’impression de voir la personne parler.

[Troubadour]

je disais Montpellier est bien par rapport à la taille de l'écran et son ratio. Mieux que les autres. Il me semble ?

mais bon, en résumé, les salles qui sont Oppenheimer-proof pour du imax 70mm analogique sont listées dans le lien que j'avais mis avant :

https://www.imax.com/fr/news/oppenheimer-in-imax-70mm

et pour l'Europe, c'est donc 3 salles en UK, 1 en Autriche, et 1 en république tchèque

[Troubadour]

un lien intéressant : https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... conditions

[RV]

Ah oui tu as raison. Je pensais que les salles IMAX étaient systématiquement équipées d’un écran 1,43:1 mais non seule celle de Montpellier l’est. Je suis donc bien localisé en ce moment pour le voir dans le format original

Reste à faire l’expérience de la pellicule pour voir, mais je n’ai pas trouvé que l’image projetée avec le laser 4K était lisse, bien au contraire.

Je devrais être à Paris vers le 21 août, avec un peu de chance il sera encore projeté dans une des belles salles. Je connais celle du Grand Rex, et l’Arlequin (superbe cinéma) où j’avais vu Winter Sleep, mais je ne suis jamais allé au Max Linder.

Puisque je cite Winter Sleep, une petite digression à propos de Les herbes sèches que j’évoquais un peu plus haut. J’ai finalement vu qu’il était projeté au Diagonal (bizarrement pas repris dans Allo ciné via recherche sur film), un cinéma indépendant de Montpellier très sympathique où j’aime bien aller, mais qui malheureusement n’a pas d’écran très grand. Si la photo de Les herbes sèches est du même niveau que celle de Winter Sleep, ce serait dommage de le voir dans une petite salle.
Je pense attendre d’être de retour à Paris en croisant les doigts pour qu’il soit encore projeté dans une grande salle

[love_leeloo]

Les 30 salles dans le monde qui diffusent le film en IMAX 70mm

https://www.imax.com/news/oppenheimer-in-imax-70mm

ÉDIT : j’avais pas vu que Trouba était passé par là

[RV]

Les algues vertes de Pierre Jolivet

Le titre est explicite quant au sujet traité, par ailleurs il ne devrait pas laisser indifférents nos amis bretons.

Le sujet est des plus intéressants. Il bien documenté puisque la journaliste héroïne Inès Léraud (interprétée par Céline Salette) qui a écrit le livre dont est tiré ce film a également co-écrit le scénario avec le réalisateur.

Mais pourquoi cette réalisation est-elle aussi ennuyeuse comme d’ailleurs la quasi totalité des films français de ce genre, qui se réfère au journalisme d’investigation ou ceux dit de procès ou de prétoire.

J’ai dû en voir 3 ces 2 dernières années et à chaque fois l’ennui domine.

Ces mêmes genres donnent, lorsqu’ils sont réalisés aux US des films tels que Spotlight ou Dark Water, qui sont d’un autre niveau. Ils ne se contentent pas d’une narration aussi poussive que plan-plan ou d’un jeu d’acteur qui bien souvent devient caricatural à force de tenter de sonner vrai.



EDIT : je trouve que l’affiche rend très bien les aspects rébarbatifs du film.

[alien78]

Peut-être dû à l'héritage français du film un peu trop contemplatif (Nouvelle Vague ?). Le cinéma américain, dans ce genre, est plus efficace (parfois trop...) avec probablement plus de moyens aussi.
Mais le sujet, bien que très sensible, demandait-il plus sur le plan cinématographique ?

Dommage car j'aime bien Céline Salette.

P.S : je n'ai vu que des extraits et je le regarderai probablement quand il passera sur le petit écran

[RV]

Peut-être dû à l'héritage français du film un peu trop contemplatif (Nouvelle Vague ?). Le cinéma américain, dans ce genre, est plus efficace (parfois trop...) avec probablement plus de moyens aussi.
Mais le sujet, bien que très sensible, demandait-il plus sur le plan cinématographique ?

Peut-être, mais alors un héritage pas très bien digéré.
Par exemple j’aime beaucoup Eric Rohmer et je n’ai jamais trouvé que le jeu d’acteurs dans ses films avait ce côté caricatural que j’ai ressenti dans Les algues vertes, ou dans d’autres.

De plus l’héritage en cinéma français de ce type de film me semble davantage résider chez Yves Boisset (pas sans défaut) que dans la Nouvelle Vague

Si le tournage est bien souvent lié aux moyens, le montage l’est beaucoup moins et ici il est fastidieux.

Pour répondre à ta question, je dirai que ce sujet très sensible ne nécessitait pas d’être traité de manière aussi laborieuse.

Dans un genre certes différent, néanmoins un peu comparable, le film La nuit du 12, est très bien.

[Pasadena]

Mais pourquoi cette réalisation est-elle aussi ennuyeuse comme d’ailleurs la quasi totalité des films français de ce genre, qui se réfère au journalisme d’investigation ou ceux dit de procès ou de prétoire.

J’ai dû en voir 3 ces 2 dernières années et à chaque fois l’ennui domine.

Ces mêmes genres donnent, lorsqu’ils sont réalisés aux US des films tels que Spotlight ou Dark Water, qui sont d’un autre niveau. Ils ne se contentent pas d’une narration aussi poussive que plan-plan ou d’un jeu d’acteur qui bien souvent devient caricatural à force de tenter de sonner vrai.

C'est tout le problème du cinéma français. Le degré d'exigence n'est pas le même qu'aux USA, avec de gros budgets et une dimension internationale quasi permanente. Les acteurs français s'investissent rarement, jouent comme ils parlent (diction non travaillée). On ne refait pas beaucoup les prises jusqu'à la perfection (question de budget ?). Les réalisateurs font de moins en moins appel à de vrais scénaristes, et pensent s'en tirer tout seuls. Tout le monde pense en France que le scénario ne sert à rien, ou pas à grand-chose (héritage de la nouvelle vague, peut-être), et qu'il ne faut pas pyer les professionnels de cette profession. Le système d'aides publiques suffit parfois à engager un film, les retombées télévisuelles suffisent parfois pour l'investissement. Tout cela mis bout à bout donne des films... franchouillards.
Mais franchement, au delà de cela, les acteurs français sont de moins en moins intéressants, charismatiques. On s'ennuie avec eux comme on s'ennuie dans une conversation de comptoir. Et ce ne sont pas les jeunes qui vont relever le niveau, surtout quand leur diction à la mitraillette ne permet pas de comprendre la moitié des phrases.
Voilà, j'ai déversé mon venin pour la journée.

[alien78]

Peut-être dû à l'héritage français du film un peu trop contemplatif (Nouvelle Vague ?). Le cinéma américain, dans ce genre, est plus efficace (parfois trop...) avec probablement plus de moyens aussi.
Mais le sujet, bien que très sensible, demandait-il plus sur le plan cinématographique ?

Dans un genre certes différent, néanmoins un peu comparable, le film La nuit du 12, est très bien.

Excellent film en effet mais on est dans le polar pur et là, on est probablement meilleur (il y aussi régulièrement de très bons téléfilms policiers qui sont diffusés à la télé). Dans le genre, le passé est conséquent : Boisset, Tavernier, Sautet, Verneuil, Costa Gavras, sans parler du "Dieu" Melville et j'en oublie.
Pour le film d'investigation, c'est peut-être plus compliqué.
Pour en revenir aux "Algues Vertes", c'est peut-être tout simplement une réalisation un peu ratée. ça arrive...

[micwatch]

J'ai bien aimé les Algues vertes, et je ne trouve pas ce film ennuyeux. Le film explique bien le vrai problème de fond.
Les acteurs jouent justes.

[RV]

Excellent film en effet mais on est dans le polar pur et là, on est probablement meilleur

Oui, avec La Nuit du 12, on est dans le polar, raison pour laquelle j’avais écrit dans un autre genre, mais il y a cette volonté de coller à une réalité qui s’éloignerait de toute forme de divertissement qui fait que j’ai osé ce rapprochement. Car c’est justement dans cette intention que réside, selon moi, l’ennui et le côté caricatural du jeu d’acteurs.

Boisset et Costa Gavras sont assez proches du film d’investigation. Mais c’est vrai que sur ce genre le cinéma français n’est jamais arrivé à la cheville du cinéma US.

Les acteurs français s'investissent rarement, jouent comme ils parlent (diction non travaillée). On ne refait pas beaucoup les prises jusqu'à la perfection (question de budget ?). Les réalisateurs font de moins en moins appel à de vrais scénaristes, et pensent s'en tirer tout seuls. Tout le monde pense en France que le scénario ne sert à rien, ou pas à grand-chose (héritage de la nouvelle vague, peut-être), et qu'il ne faut pas pyer les professionnels de cette profession. Le système d'aides publiques suffit parfois à engager un film, les retombées télévisuelles suffisent parfois pour l'investissement. Tout cela mis bout à bout donne des films... franchouillards.
Mais franchement, au delà de cela, les acteurs français sont de moins en moins intéressants, charismatiques. On s'ennuie avec eux comme on s'ennuie dans une conversation de comptoir. Et ce ne sont pas les jeunes qui vont relever le niveau, surtout quand leur diction à la mitraillette ne permet pas de comprendre la moitié des phrases.
Voilà, j'ai déversé mon venin pour la journée.

Je ne jetterai quand même pas le bébé avec l’eau du bain, car j’ai vu quelques films français intéressants ces derniers temps, en tout cas davantage qu’il y a quelques années.
Pour le jeu d’acteur j’ai l’impression que ça tient davantage à la direction qu’aux acteurs eux-mêmes.
Dans les Algues vertes, j’ai d’ailleurs eu plus l’impression qu’ils bavassaient, plutôt qu’ils ne parlaient, mais je suis convaincu qu’elles ou ils faisaient ce qui leur était demandé.

Pour la conversation de comptoir je plussoie. Il m’arrive de voir Pasquale d'Inca (un des acteurs de ce film), dans un bar sympa de Montmartre. Si je n’ai jamais engagé la conversation avec lui, je l’ai à diverses reprises entendu discuter au comptoir avec le barman, et ma foi, c’était la même chose.

J'ai bien aimé les Algues vertes, et je ne trouve pas ce film ennuyeux. Le film explique bien le vrai problème de fond.
Les acteurs jouent justes.

Je suis d’accord sur le fait que le problème est correctement exposé, mais pour moi cela s’arrête là. Et ça me semble être la moindre des choses du fait qu’Inès Léraud est créditée comme co-scénariste.

[RV]

Petite digression amusante : Parmi les sorties récentes , 2 font référence à 2001 Odyssée de l’espace.
BARBIE avec sa séquence d’ouverture parodique et MI7 avec l’ordinateur qui disjoncte en mode HAL au début du film.

[Pasadena]

Petite digression amusante : Parmi les sorties récentes , 2 font référence à 2001 Odyssée de l’espace.
BARBIE avec sa séquence d’ouverture parodique et MI7 avec l’ordinateur qui disjoncte en mode HAL au début du film.

C'est un peu inévitable. D'abord pas le film lui-même, devenu culte. Puis par le sujet, plus d'actualité que jamais, avec la crainte grandissante, sinon de la prise de "pouvoir", du moins de la part de plus en plus importante de l'intelligence artificielle dans nos vies quotidiennes, parfois jusqu'à des décisions majeures.