3ème (libre) adaptation d’un roman d’Agatha Christie réalisée par Kenneth Branagh qui interprète également Hercule.
Si j’ai bien accroché aux 2 premiers, je suis beaucoup plus dubitatif pour celui-ci.
La grandiloquence qui généralement caractérise les réalisations de Kenneth Branagh (sauf dans le fabuleux Belfast) devient omniprésente et donc des plus lassante.
Aussi bien l’adaptation du Crime de l’Orient Express que celle de Mort sur le Nil étaient iconoclastes à la fois envers Agatha Christie et le personnage d’Hercule Poirot. Au contraire d’être gênant, cela apportait une certaine fraîcheur dans la transposition de l’univers de l’écrivaine.
Toutefois pour qu’on perçoive l’aspect iconoclasique, il est nécessaire de ne pas perdre la figure originelle. Et ici j’ai l’impression qu’elle passe complètement à la trappe que ce soit vis-à-vis du domaine romanesque que de la personnalité caractéristique d’Hercule Poirot.
Ce film lorgne vers le Giallo (l’érotisme en moins), comme ce genre cinématographique est avant tout italien on peut se demander si c’est pour cette raison que l’action est située à Venise.
Toutefois si vous avez envie d’aller le voir, ne vous privez pas, il semblerait que certains critiques le tiennent pour le meilleur des 3 films.

Hypnotic de Robert Rodiguez
Ce copain de Quentin Tarantino est un réalisateur réputé de série B de El Mariachi aux Sin City en passant par le surprenant From Dusk Till Dawn (Une nuit en enfer pour le titre français). Heureux ceux qui n’ont pas encore vu ce film et qui ne connaissent pas son argument.
Hypnotic, ne déroge pas à cela et est une bonne série B actuelle, de celles qui s’inspirent en partie de l’univers Comics.
Si on adhère à ce concept d’Hypnotic, on passe un bon moment à la vision de ce film avec une série de rebondissements qui relancent judicieusement l’action. De plus Robert Rodiguez sait tenir une caméra et maîtrise le montage.
En bonne série B, le film adopte la durée historique d’1h30, ce qui est très bien et évite ainsi le boursoufflage.
