Mais tout de même, on peut évaluer l'écart entre le son d'origine et sa reproduction avec un test "simple" : on enregistre un instrument seul et on le reproduit, éventuellement dans une même session au même endroit pour comparer aussitôt. C'était prévu dans le cadre des réunions de Châteaugiron, si elles avaient pu continuer.
Évidemment, il est dans ce cas question de la prise de son. Est-ce que le/les micro et le matériel enregistreur sont à la hauteur pour "tout capter" (qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ??), à l'image d'un fil droit qui n'aurait aucun impact ?
Au-delà de cette question (on va supposer que oui en réponse à la question précédente), est-ce que la reproduction sera fidèle ? Si j'ai bien compris, c'est tout un pan du travail d'Eddy, qui cherche à reproduire les impacts et la dynamique tels qu'il les entend sur les instruments. Mais comment fonctionnent ses oreilles

?
On pourrait penser s'affranchir de tout ça en injectant des sinusoïdes pures en entrée d'un système, en les lisant en sortie par captation devant une enceinte (quid de la chaîne de captation ?). A une époque (années 80, 90 ?) il y avait pas mal de littérature dans ce sens, avec des courbes plates au possible ("tout est reproduit"), des bruits blancs, des bruits roses, tout ça en chambre acoustique ou chambre sourde pour n'avoir aucune perturbation extérieure et rien qui ne fausse les mesures (pas de réverb, ....).
Je me souviens être allé dans les ateliers Redheko (ben oui, il y a un chemin à parcourir avant de devenir audiophile, mélomane et tout ça ...), où Weber Redhe en personne faisait les démonstrations. Il n'était pas d'accord avec ce principe de courbes de restitution parfaites, celles obtenues par mesures sur ces enceintes n'étaient pas bonnes sur ces critères. Je me souviens qu'il avait été clarinettiste professionnel, et sa recherche était tournée prioritairement vers la dynamique, les attaques, et surtout les timbres. C'est ce dernier critère que j'avais bien apprécié sur ses enceintes, étant à cette époque pratiquant assidu du piano, j'avais les timbres de mon piano bien dans l'oreille et en mémoire.
Je m'écarte là un peu du sujet initial, à savoir si l'on préfère écouter en concert ou en reproduction chez soi, mais tout de même, la qualité de la reproduction y joue un rôle important.