Analyse des fichiers numériques
- filip63
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Analyse des fichiers numériques
De plus en plus nos chaînes sont alimentées avec des fichiers numériques, que ce soit en direct ou en streaming. L'offre s'est considérablement enrichie, avec des fichiers dits "haute résolution (HR)", avec des rééditions "remastérisées". Quand le HR est réel, c'est à dire pas simplement une addition de "0000" au fichier sans valeur musicale ajoutée, et quand la remastérisation est faite intelligemment à partir de sources fiables, notre musique y gagne indiscutablement. Mais l'expérience montre que c'est loin d'être toujours le cas.
naim21 nous distille ses analyses depuis quelques temps déjà, et nous démontre régulièrement les méfaits de la GDL (plutôt que LW) ou la tromperie des faux 96 ou 192 kHz par exemple.
A sa demande cette filière est ouverte pour y discuter des aspects techniques concernant les fichiers numériques 16/24, 44/96/192, DR, dB, replay gain, RMS, LUFS, pic, etc .... enfin tout ce "fatras" qui intéresse certains d'entre nous, en plus de la musique.
naim21 nous distille ses analyses depuis quelques temps déjà, et nous démontre régulièrement les méfaits de la GDL (plutôt que LW) ou la tromperie des faux 96 ou 192 kHz par exemple.
A sa demande cette filière est ouverte pour y discuter des aspects techniques concernant les fichiers numériques 16/24, 44/96/192, DR, dB, replay gain, RMS, LUFS, pic, etc .... enfin tout ce "fatras" qui intéresse certains d'entre nous, en plus de la musique.

- naim21
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Re: Analyse des fichiers numériques

- naim21
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Analyse des fichiers numériques; à lire avant toute chose SVP
Bonsoir à toutes et tous.
Avant toute chose, un peu de lecture que je vous encourage à lire, a minima à parcourir, afin de ne pas tout mélanger.
Dès lors que l'on parle de SON, on commence par parler de décibel.
Alors, autant définir le terme correctement afin de savoir à quoi il se rapporte et à quoi il sert ou peut servir.
Vous trouverez avec le lien ci-dessous des informations simples et accessibles à ce propos.
LUFS VS. dB : Quelle est la différence ?
Après, ça se complique un peu. Sans mauvais jeux de mots, on ne peut pas passer sous silence les "LUFS".
Même si on se fout complètement de la technique, il me semble intéressant d'y consacrer quelques instants.
Pour faire plus que simple, pas mal de trucs ont commencé avec la télé et des histoires de "Normalisation de niveau sonore".
Entre 1990 et 2010, les industries de la musique et de la publicité ont toutes introduit la COMPRESSION & la LIMITATION de la plage dynamique pour AUGMENTER le niveau moyen du SON perçu par l'auditeur.
L'objectif affiché était de garantir que la musique et les spots publicitaires deviennent plus forts, sans dépasser le niveau de crête maximal autorisé.
Ce phénomène est désormais connu sous le nom de "guerre du volume sonore", ou Guerre du Loudness, aka GDL pour faire court.
Ça fait qu'il vaut mieux garder la télécommande pas loin et savoir où est le bouton de volume quand la pub débarque... ce qui est de plus en plus fréquent, mais c'est une autre histoire.
Vous trouverez avec le lien ci-dessous des informations à ce propos.
Certaines parties ne sont pas faciles faciles mais je vous recommande néanmoins de poursuivre votre lecture jusqu'à l'item "Cibles d'intensité sonore LUFS pour différents sites de diffusion en continu". Cela concerne les plateformes de streaming, si prisées désormais.
Et vous lirez que chacune a sa propre valeur LUFS.
Ne soyez pas étonnés ensuite si tel ou tel SON vous parait plus (ou moins) à votre goût.
Que sont les LUFS
Avant toute chose, un peu de lecture que je vous encourage à lire, a minima à parcourir, afin de ne pas tout mélanger.
Dès lors que l'on parle de SON, on commence par parler de décibel.
Alors, autant définir le terme correctement afin de savoir à quoi il se rapporte et à quoi il sert ou peut servir.
Vous trouverez avec le lien ci-dessous des informations simples et accessibles à ce propos.
LUFS VS. dB : Quelle est la différence ?
Après, ça se complique un peu. Sans mauvais jeux de mots, on ne peut pas passer sous silence les "LUFS".
Même si on se fout complètement de la technique, il me semble intéressant d'y consacrer quelques instants.
Pour faire plus que simple, pas mal de trucs ont commencé avec la télé et des histoires de "Normalisation de niveau sonore".
Entre 1990 et 2010, les industries de la musique et de la publicité ont toutes introduit la COMPRESSION & la LIMITATION de la plage dynamique pour AUGMENTER le niveau moyen du SON perçu par l'auditeur.
L'objectif affiché était de garantir que la musique et les spots publicitaires deviennent plus forts, sans dépasser le niveau de crête maximal autorisé.
Ce phénomène est désormais connu sous le nom de "guerre du volume sonore", ou Guerre du Loudness, aka GDL pour faire court.
Ça fait qu'il vaut mieux garder la télécommande pas loin et savoir où est le bouton de volume quand la pub débarque... ce qui est de plus en plus fréquent, mais c'est une autre histoire.

Vous trouverez avec le lien ci-dessous des informations à ce propos.
Certaines parties ne sont pas faciles faciles mais je vous recommande néanmoins de poursuivre votre lecture jusqu'à l'item "Cibles d'intensité sonore LUFS pour différents sites de diffusion en continu". Cela concerne les plateformes de streaming, si prisées désormais.
Et vous lirez que chacune a sa propre valeur LUFS.
Ne soyez pas étonnés ensuite si tel ou tel SON vous parait plus (ou moins) à votre goût.
Que sont les LUFS
- tatchik74
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Re: Analyse des fichiers numériques
ça y est, depuis ce matin, je sais comment ils font pour augmenter le son de ces publicités qui me font zapper de suite. 

Modifié en dernier par tatchik74 le 26 nov. 2024, 11:19, modifié 1 fois.
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- filip63
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Re: Analyse des fichiers numériques
C'est aussi pour cela qu'il faut rester prudents quand on fait des comparaisons de sources (par exemple ND555 vs CD555
), ou de matériels comme des enceintes (aux rendements différents entre autre), ou de plateformes de streaming. Le ressenti musical peut résulter de subtiles différences de niveaux sonores.


- naim21
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Analyse des fichiers numériques - La GDL vue par des PROS
Bien qu'ayant déjà abordé, il y a bien longtemps, certains sujets dans des posts anciens, je me permets de vous proposer encore quelques lectures, à mon avis importantes à consulter.
Vous allez peut-être y trouver des réponses, pour certaines très pragmatiques, voire lapidaires, à des questions ou interrogations que vous avez ou avez pu avoir. Cette vision de l'envers du décor pourrait vous surprendre.
A tout le moins, il n'est pas exclu qu'elle vous permettre d'appréhender, a minima, le pourquoi de mon attention personnelle portée à tout ce fatras technologique. Ce dernier m'apparait, au fil du temps et de l'évolution des "modes" d'édition et de consommation, de moins en moins indissociable des musiques en boites disponibles, quel que soit l'emballage.
Après les quelques informations sur ce que sont les dB et LUFS, je vous propose de consulter le point de vue de très grosses pointures du monde PRO de l'édition audio. Pour celles et ceux qui ne sont pas trop à l'aise avec la langue de Shakespeare, un traducteur du net fera l'affaire. Certains termes "techniques" ne seront pas traduits de manière très pertinente, mais ça permet quand même de comprendre "l'esprit" des propos.
Pour commencer, un article de novembre 2011 dans lequel Bob Katz, ingénieur du son en mastering audio, parle du sujet.
Dans le milieu audio depuis plus de 40 ans, il est passé chez Chesky Records dont les enregistrements et masterings sont reconnus.
Créateur de "The K-system", il a écrit ce que nombre d'audiophiles considèrent comme "le travail définitif sur le mastering audio".
https://parttimeaudiophile.com/2011/11/ ... ness-wars/
Un autre article, paru le 28 mars 2020, est rédigé par Dave McNair, ancien de chez Masterdisk, ayant côtoyé des "références" dans le domaine. Édifiant à lire, n'en doutez pas.
https://parttimeaudiophile.com/2020/03/ ... ered-loud/
Vous constaterez qu'à 10 ans d'intervalle, la Guerre du Loudness continue, au grand dam parfois des ingénieurs en mastering audio.
Et ça ne s'arrange pas! Où sont les limites du "toujours plus"?
Quant aux algorithmes utilisés, il y aura bientôt autant de versions d'une œuvre produite que de diffuseurs...
Mais c'est comme ça.
La conclusion de l'article de Dave McNair laisse quelque espoir aux audiophiles que nous pouvons être... tant que l'on pourra trouver certaines éditions anciennes. Pour les nouveautés, vous lirez sans doute avec attention ce qu'il écrit à propos des publications dites HR ou HD.
Quant au reste...
Vous allez peut-être y trouver des réponses, pour certaines très pragmatiques, voire lapidaires, à des questions ou interrogations que vous avez ou avez pu avoir. Cette vision de l'envers du décor pourrait vous surprendre.
A tout le moins, il n'est pas exclu qu'elle vous permettre d'appréhender, a minima, le pourquoi de mon attention personnelle portée à tout ce fatras technologique. Ce dernier m'apparait, au fil du temps et de l'évolution des "modes" d'édition et de consommation, de moins en moins indissociable des musiques en boites disponibles, quel que soit l'emballage.
Après les quelques informations sur ce que sont les dB et LUFS, je vous propose de consulter le point de vue de très grosses pointures du monde PRO de l'édition audio. Pour celles et ceux qui ne sont pas trop à l'aise avec la langue de Shakespeare, un traducteur du net fera l'affaire. Certains termes "techniques" ne seront pas traduits de manière très pertinente, mais ça permet quand même de comprendre "l'esprit" des propos.
Pour commencer, un article de novembre 2011 dans lequel Bob Katz, ingénieur du son en mastering audio, parle du sujet.
Dans le milieu audio depuis plus de 40 ans, il est passé chez Chesky Records dont les enregistrements et masterings sont reconnus.
Créateur de "The K-system", il a écrit ce que nombre d'audiophiles considèrent comme "le travail définitif sur le mastering audio".
https://parttimeaudiophile.com/2011/11/ ... ness-wars/
Un autre article, paru le 28 mars 2020, est rédigé par Dave McNair, ancien de chez Masterdisk, ayant côtoyé des "références" dans le domaine. Édifiant à lire, n'en doutez pas.
https://parttimeaudiophile.com/2020/03/ ... ered-loud/
Vous constaterez qu'à 10 ans d'intervalle, la Guerre du Loudness continue, au grand dam parfois des ingénieurs en mastering audio.
Et ça ne s'arrange pas! Où sont les limites du "toujours plus"?
Quant aux algorithmes utilisés, il y aura bientôt autant de versions d'une œuvre produite que de diffuseurs...
Mais c'est comme ça.
La conclusion de l'article de Dave McNair laisse quelque espoir aux audiophiles que nous pouvons être... tant que l'on pourra trouver certaines éditions anciennes. Pour les nouveautés, vous lirez sans doute avec attention ce qu'il écrit à propos des publications dites HR ou HD.
Quant au reste...
- naim21
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Analyse des fichiers numériques - Et les vinyles dans tout ça?
Grand adepte et collectionneur de disques, les/mes questions sont nombreuses au sujet des éditions matérielles, notamment nos (très) chères galettes, noires de préférence, techniquement parlant.
Le même Dave McNair se livre ici au même jeu questions/réponses à ce "pourquoi les vinyles sonnent mieux?"... selon les cas et certains.
Vous verrez le cheminement d'écoute ainsi que les constats faits au fil du temps.
Vous verrez aussi l'envers du décor de ce qui fait le SON de certains disques.
La station de gravure très particulière est très "Frankenstein", tant dans sa conception que son environnement.
Et si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout de la lecture, vous serez, là encore, peut-être surpris d'apprendre ce que le signal numérique subit pour nous "toucher", d'un point de vue psycho-acoustique.
Bonne lecture à vous.
https://pt.audio/2020/10/17/hi-fi-why-d ... ory-tower/
PS; pour les vraiment courageux/ses, lisez aussi les commentaires associés.
FILSON écrivait "Fermez les yeux et écoutez!". C'était il y a plus d'un demi-siècle... on y revient.
Le même Dave McNair se livre ici au même jeu questions/réponses à ce "pourquoi les vinyles sonnent mieux?"... selon les cas et certains.
Vous verrez le cheminement d'écoute ainsi que les constats faits au fil du temps.
Vous verrez aussi l'envers du décor de ce qui fait le SON de certains disques.
La station de gravure très particulière est très "Frankenstein", tant dans sa conception que son environnement.
Et si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout de la lecture, vous serez, là encore, peut-être surpris d'apprendre ce que le signal numérique subit pour nous "toucher", d'un point de vue psycho-acoustique.
Bonne lecture à vous.
https://pt.audio/2020/10/17/hi-fi-why-d ... ory-tower/
PS; pour les vraiment courageux/ses, lisez aussi les commentaires associés.
FILSON écrivait "Fermez les yeux et écoutez!". C'était il y a plus d'un demi-siècle... on y revient.
- tatchik74
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Re: Analyse des fichiers numériques - Et les vinyles dans tout ça?
Très instructif !naim21 a écrit : ↑26 nov. 2024, 13:02 Grand adepte et collectionneur de disques, les/mes questions sont nombreuses au sujet des éditions matérielles, notamment nos (très) chères galettes, noires de préférence, techniquement parlant.
Dave McNair
https://pt.audio/2020/10/17/hi-fi-why-d ... ory-tower/
PS; pour les vraiment courageux/ses, lisez aussi les commentaires associés.
FILSON écrivait "Fermez les yeux et écoutez!". C'était il y a plus d'un demi-siècle... on y revient.
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- filip63
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Re: Analyse des fichiers numériques
Pour illustrer, mais je laisserai Bruno commenter car il connait bien mieux que moi ....
Dans les écoutes on parle du niveau très fort du "cover" de Cabrel dans le CD live de Louise Attaque.
Voilà pourquoi, simplement avec Audacity
Un coup de GDL monstrueux. Difficile de dire qu'on va apprécier une quelconque subtilité de la musique. C'est fait pour écouter en mp3 avec un téléphone dans le métro
Dans les écoutes on parle du niveau très fort du "cover" de Cabrel dans le CD live de Louise Attaque.
Voilà pourquoi, simplement avec Audacity
Un coup de GDL monstrueux. Difficile de dire qu'on va apprécier une quelconque subtilité de la musique. C'est fait pour écouter en mp3 avec un téléphone dans le métro

Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.

- nad75
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Re: Analyse des fichiers numériques
Yep, comme tu dis. Le pire c'est que ça plaise avec du matos hdg !
"La richesse de la vie d'un homme se mesure à l'intensité des émotions qu'il a pu éprouver". (Soichiro Honda)
---
Proceed PCD3, Nait, Sony SS-A5.
Server/Player : Innuos zen mini mk2, Dac : Audio Note Dac 2 Signature, Interface USB/Spdif : Topping D10, MIT Terminator.
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Proceed PCD3, Nait, Sony SS-A5.
Server/Player : Innuos zen mini mk2, Dac : Audio Note Dac 2 Signature, Interface USB/Spdif : Topping D10, MIT Terminator.
- naim21
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Re: Analyse des fichiers numériques
Philippe, n'oublie pas que, désormais, et ce depuis des lustres, la demande nait aussi de celles et ceux qui écoutent.
Si, au départ, comme c'est évoqué dans les interviews, ce sont les éditeurs qui ont lancé la GDL, depuis bientôt un quart de siècle, pratiquement tout le monde VEUT, voire EXIGE, que ça joue plus fort!
Plus fort que quoi, que qui?
Plus fort qu'avant, que la dernière fois, que le concurrent... On se foutant totalement de la ruine sonore provoquée.
J'aurai, nous aurons l'occasion d'en reparler.
Les exemples sont, malheureusement, légion!
Ton Cabrel en fait partie.
- naim21
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Re: Analyse des fichiers numériques
Ce n'est pas que ça soit fort qui est gênant, y a un potard pour régler ça. C'est que ce soit fait au détriment de la musique. Parce que, dans la musique, l'émotion participe - entre autres - de nuances, de la dynamique globale et fine, du silence, d'une intonation, d'un bruit de corde de contrebasse ou de marteau au piano, du souffle du chanteur, de la voix lointaine de Gould dans les Goldberg etc ... que sais-je .... Autant de choses qui disparaissent avec ces traitements.
C'est plus ou moins important selon le style de ce que l'on écoute, évidemment, et sans doute moins dramatique avec ACDC ou Ramstein. Quoiqu'on puisse produire des concerts de musiques actuelles dans de bonnes conditions musicales, par exemple avec les CDs de Michel Jonasz qu'on a écouté à Chérizet.
C'est plus ou moins important selon le style de ce que l'on écoute, évidemment, et sans doute moins dramatique avec ACDC ou Ramstein. Quoiqu'on puisse produire des concerts de musiques actuelles dans de bonnes conditions musicales, par exemple avec les CDs de Michel Jonasz qu'on a écouté à Chérizet.

- naim21
- Membre vétéran
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- Enregistré le : 14 janv. 2006, 11:02
Re: Analyse des fichiers numériques - Et les vinyles dans tout ça?
C'est un fait.
A noter les traitements pour "salir" le numérique, quitte à carrément rajouter un "Hisss" artificiel pour leurrer notre ouïe.
Il y a loin de la perfection à la sensation. Les propos de ce PRO peuvent paraitre totalement hors-sol mais lui ne l'est pas, vraisemblablement.
Attention toutefois, la manipulation et la mise en œuvre de tels outils et process n'est pas à la portée de n'importe qui et impose un matériel et des logiciels "de course". Il faut vraiment savoir raison garder et disposer d'une sacrée expérience pour se lancer dans pareille aventure.
N’oublions pas l'essentiel là-dedans, les oreilles de la personne aux manettes!
- naim21
- Membre vétéran
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- Enregistré le : 14 janv. 2006, 11:02
Analyse des fichiers numériques - Résolution
Les dB ont donc toujours eu leur importance... et leur mot à dire.
Les LUFS ne sont pas en reste puisque prenant en compte le fonctionnement non linéaire de notre ouïe.
Nos fichiers audio sont généralement des PCM (Pulse Code Modulation) et ce qui suit les concerne.
Avec l'audio-numérique, même si on n'écoute (enfin, pas encore) pas des 0&1, il est tout de même nécessaire et important d'en parler, de ces 0&1.
Tout le monde a entendu parler des bits, en tout bien tout honneur, cela va sans dire.
Nos machines ne sont ni plus ni moins que des appareils électriques qui ne savent interpréter que 2 états, le courant qui passe ou pas de courant.
Machin binaire dont les états sont schématisés par 1 et 0. Un bit est, en l'état actuel des choses, la plus petite unité de l'informatique et tout repose sur ça.
Il va sans dire que quand il n'y en a pas beaucoup, ça limite sérieusement les possibilités.
Souvenez-vous, il y a bien longtemps, quand on voyait apparaitre un dessin avec une vieille imprimante à aiguille.
Un point (généralement noir à l'époque) ou pas de point. Et leur combinaison faisait ledit dessin. Et plus il y avait de points, plus le dessin était précis et pouvait être vu de près. Même si le parallèle pourra paraitre osé aux puristes, il permet néanmoins de "visualiser" le phénomène.
Avec le SON numérique, on travaille donc avec des bits, des tas, vraiment des tas.
Pour le CD, on en a choisi 16. Ce n'est pas par hasard et le net vous dira pourquoi. Ce qu'il faut en retenir, c'est que ces 16 bits (qu'on appelle la résolution) vont permettre 2^16 possibilités de hauteurs pour définir la courbe d'un SON. Ça fait déjà pas mal.
Les évolutions techniques et technologiques ont permis de faire progresser cette résolution. Ainsi, on parle et voit souvent 24 bits.
Et ces 24 bits permettent 2^24 possibilités de "rangement", soit 16 777 216! Là, ça en impose, non?
Audiard écrivait en 68 "... à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute." Même s'il parlait alors de pognon, ça le fait aussi avec le SON numérique.
De fait, passer la résolution de 16 à 24 bits fait qu'on est 256 fois plus précis.
Bon, ça va faire bosser un peu plus fort l'électronique/informatique embarquée, mais tout a tellement progressé que ce n'est plus un souci.
Même si tout n'est pas aussi simple, et ici presque caricatural, on a quand même une petite idée de ce qu'est la résolution.
Mais au fait, la résolution, son rôle dans notre musique, c'est quoi?
Il est communément admis que chaque fois qu'on double le niveau sonore (on ajoute un bit en numérique), on ajoute 6 dB.
En théorie, on a avec;
- 16 bits, 16 x 6 dB = 96 dB de dynamique,
- 24 bits, 24 x 6 dB = 144 dB de dynamique.
La dynamique est la différence entre le niveau le plus fort et le plus faible.
MAIS, comme dans tout système, il y a une limite; le 0 dBFS (décibel par rapport à la pleine échelle en français).
Ce 0 dBFS représente le niveau le plus élevé possible dans un équipement numérique. Il ne faut jamais le dépasser.
Au-delà, c’est le clip numérique assuré, ce qui se traduit par un bruit bien pourri, vraiment pas musical.
On s'aperçoit donc qu'une résolution élevée ne permet pas d'aller au-delà de ce que peut tout système audio-numérique.
Elle permet par contre de "gagner" par le bas du fait de la plage de dynamique immense qu'elle permet.
Les tout petits signaux trouvent plus facilement "leur place", le bruit de fond numérique (pas pareil que l'analogique) est repoussé, etc.
Pour info, de très nombreux fichiers ont été édités, et le sont encore parfois, en "tapant" ce 0 dBFS.
Certains convertisseurs D/A n'appréciaient pas vraiment et pouvaient se "manifester".
Désormais, les fichiers évitent souvent d'aller chercher ce seuil.
Les LUFS ne sont pas en reste puisque prenant en compte le fonctionnement non linéaire de notre ouïe.
Nos fichiers audio sont généralement des PCM (Pulse Code Modulation) et ce qui suit les concerne.
Avec l'audio-numérique, même si on n'écoute (enfin, pas encore) pas des 0&1, il est tout de même nécessaire et important d'en parler, de ces 0&1.
Tout le monde a entendu parler des bits, en tout bien tout honneur, cela va sans dire.
Nos machines ne sont ni plus ni moins que des appareils électriques qui ne savent interpréter que 2 états, le courant qui passe ou pas de courant.
Machin binaire dont les états sont schématisés par 1 et 0. Un bit est, en l'état actuel des choses, la plus petite unité de l'informatique et tout repose sur ça.
Il va sans dire que quand il n'y en a pas beaucoup, ça limite sérieusement les possibilités.
Souvenez-vous, il y a bien longtemps, quand on voyait apparaitre un dessin avec une vieille imprimante à aiguille.
Un point (généralement noir à l'époque) ou pas de point. Et leur combinaison faisait ledit dessin. Et plus il y avait de points, plus le dessin était précis et pouvait être vu de près. Même si le parallèle pourra paraitre osé aux puristes, il permet néanmoins de "visualiser" le phénomène.
Avec le SON numérique, on travaille donc avec des bits, des tas, vraiment des tas.
Pour le CD, on en a choisi 16. Ce n'est pas par hasard et le net vous dira pourquoi. Ce qu'il faut en retenir, c'est que ces 16 bits (qu'on appelle la résolution) vont permettre 2^16 possibilités de hauteurs pour définir la courbe d'un SON. Ça fait déjà pas mal.
Les évolutions techniques et technologiques ont permis de faire progresser cette résolution. Ainsi, on parle et voit souvent 24 bits.
Et ces 24 bits permettent 2^24 possibilités de "rangement", soit 16 777 216! Là, ça en impose, non?
Audiard écrivait en 68 "... à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute." Même s'il parlait alors de pognon, ça le fait aussi avec le SON numérique.
De fait, passer la résolution de 16 à 24 bits fait qu'on est 256 fois plus précis.
Bon, ça va faire bosser un peu plus fort l'électronique/informatique embarquée, mais tout a tellement progressé que ce n'est plus un souci.
Même si tout n'est pas aussi simple, et ici presque caricatural, on a quand même une petite idée de ce qu'est la résolution.
Mais au fait, la résolution, son rôle dans notre musique, c'est quoi?
Il est communément admis que chaque fois qu'on double le niveau sonore (on ajoute un bit en numérique), on ajoute 6 dB.
En théorie, on a avec;
- 16 bits, 16 x 6 dB = 96 dB de dynamique,
- 24 bits, 24 x 6 dB = 144 dB de dynamique.
La dynamique est la différence entre le niveau le plus fort et le plus faible.
MAIS, comme dans tout système, il y a une limite; le 0 dBFS (décibel par rapport à la pleine échelle en français).
Ce 0 dBFS représente le niveau le plus élevé possible dans un équipement numérique. Il ne faut jamais le dépasser.
Au-delà, c’est le clip numérique assuré, ce qui se traduit par un bruit bien pourri, vraiment pas musical.
On s'aperçoit donc qu'une résolution élevée ne permet pas d'aller au-delà de ce que peut tout système audio-numérique.
Elle permet par contre de "gagner" par le bas du fait de la plage de dynamique immense qu'elle permet.
Les tout petits signaux trouvent plus facilement "leur place", le bruit de fond numérique (pas pareil que l'analogique) est repoussé, etc.
Pour info, de très nombreux fichiers ont été édités, et le sont encore parfois, en "tapant" ce 0 dBFS.
Certains convertisseurs D/A n'appréciaient pas vraiment et pouvaient se "manifester".
Désormais, les fichiers évitent souvent d'aller chercher ce seuil.
Modifié en dernier par naim21 le 27 nov. 2024, 08:37, modifié 1 fois.