Concerts

[love_leeloo]

c'est à dire ? moins de 2h ?

[amonduul]

A peu près 1h25 en intégrant le rappel.

[love_leeloo]

Ah oui, il n’a pas forcé

[RV]

Une belle soirée hier à Bastille avec la La fille du regiment.

La production élégante de cet opéra de Donizetti par Laurent Pelli, créée au Royal Opera House de Londres, est au répertoire de l’Opéra de Paris depuis 2012.

L’œuvre vaut davantage par les performances vocales exigées par l’écriture de Donizetti, dans la pure tradition du Bel Canto, que par son intrigue et sa partie orchestrale.

Remarquable prestation du ténor Lawrence Brownlee dans le rôle de Tonio .

Julie Fuchs était souffrante. Elle a été remplacée par Rebeca Olvera qui a chanté le rôle de Marie à l’avant-scène. Néanmoins Julie Fuchs a interprété le personnage sur scène et a joué les dialogues.


Et ce soir : Opéra Comique (Favart)

[filip63]

Hier soir, à l'Opéra Théâtre de Clermont, récital de Véronique Gens, accompagnée par Susan Manoff. Mélodies françaises (Gounod, Hahn, Fauré, Duparc ...). Un ravissement....

(Et là, pas de GDL ...)

[Roitelet.44]

Bonjour

Hier soir un joli moment avec la chanteuse Ayo accompagnée d’un pianiste et d’un contrebassiste à la salle Paul Fort à Nantes.

Très sympa, avec des moments d’échange de l’artiste avec son public, c’est une belle personne et qui chante bien.

[GVTahiti]

Et qui, surtout, qui s'est désormais installée ... à Tahiti !! Une personne qui a le sens du bien-être !!

[Roitelet.44]

Je comprends mieux sa passion pour le surf... et qu'elle ait eu froid hier soir pendant le concert .

[blancdepoulet]

Concert hier de Robert Finley au théâtre de la nacelle à Aubergenville. Un beau concert de blues avec un homme qui nous ramène la Louisianne. Un artiste, malheureusement, sur la fin de sa vie, qui se fait aider par sa fille sur scène. Il nous a distillé entre chaque chanson son regard sur la vie avec son recul dû à son âge. Côté musique, sa voix est intacte et est très communicative de sa joie de vivre.

[RV]

Deux concerts cette semaine :

Mardi à Garnier : The Rake’s Progress d’Igor Stravinsky, dans la production d’Olivier Py créée en 2008, date de l’entrée au répertoire de l’Opéra national de Paris de l’œuvre dans sa version originale.

Une mise en scène qui intègre très bien les multiples décors et situations de l’opéra.
Musicalement il y a de très beaux passages. J’ai particulièrement bien aimé le trio entre Anne, Baba et Tom à la fin de la scène 2 de l’acte II, ainsi que l’aria de Tom au début de la 3ème scène de l’acte III.

Ben Bliss chante non seulement parfaitement le rôle de Tom Rakewell, mais l’interprète également très bien, notamment dans ses métamorphoses.

Et comme toujours les chœurs de l’Opéra de Paris sont au top.

Hier, vendredi à Favart : Les Fêtes d’Hébé, un opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau dirigé par William Christie, dans une mise en scène de Robert Carsen.

C’est la Seine qui a été choisie comme décor pour ces fêtes d’Hébé en 3 entrées, successivement : la Poésie, la Musique et la Danse. Soit une célébration des composantes de l’opéra à l’intérieur de lui-même. Un choix justifié par le fait qu’à l’époque de Rameau, c’était sur la Seine et sur ses berges que se déroulaient les festivités. Et que les parisiens, chez qui Hébé descend après sa disgrâce étaient nommés : le peuple de la Seine. Une manière également de renouer avec l’actualité qui était également de mise au temps de Rameau.

Les Prologues avaient pour habitude de rendre hommage au monarque. Le livret des Fêtes d’Hébé faisant référence à plusieurs reprises à Jupiter, le palais de l’Elysée était le fond de scène de son Prologue. Une pointe d’humour, qui ne manquait pas de provoquer quelques rires, chaque fois que le nom du Dieu était prononcé.

Ce n’est pas par son livret que brille Les Fêtes d’Hébé, mais plutôt par sa partition, hier soir magnifiquement interprétée par William Christie à la tête de ses Arts Florissants qui sont rompus à la musique de Rameau.

J’avoue ne pas toujours avoir été séduit par la mise en scène, notamment dans la première entrée que je n’ai pas trouvée assez festive. Allant parfois jusqu’à une certaine déconnexion entre des moments musicaux des plus alertes et sur la scène de simples déplacements organisés.
Sur ce point et selon moi, c’est la 3ème entrée qui est vraiment la plus réussie. Et pour reprendre une expression que j’ai entendue à plusieurs reprises dans le public c’était : "un pur bonheur" sur tous les plans.

L’opéra-ballet est un art vraiment difficile puisque doivent s’y conjuguer non seulement la musique et le chant, mais également la danse, une discipline des plus difficiles. Si j’ai particulièrement bien aimé les chorégraphies aux mouvements "organiques", j’ai moins apprécié celles qui s’appuyaient sur des organisations géométriques, du fait qu’elles mettaient en évidence les petits manques dans la synchronisation.

Le chant, quant à lui était à la hauteur de l’orchestre et de son directeur. J’ai beaucoup aimé Marc Mauillon, notamment dans son interprétation de Mercure.
Lea Desandre (tour à tour : Sappho, Iphise, Églé, dans les 3 entrées) chante divinement et est plus que charmante. Là aussi : "un pur bonheur".

Un représentation qui a été largement acclamée par le public et dont l’esprit pourrait être symbolisée par William Christie (80ans cette année), arrivant sur la scène en sautillant et faisant quelques pas durant les rappels avec la craquante Lea Desandre.

Pour terminer : l’acoustique de la salle Favart, que j’ai eu l’occasion d’apprécier à différentes places ces dernières semaines, est superbe. Un résultat que l’on doit uniquement aux proportions, à l’architecture et aux ornements sans qu’on ait besoin de recourir à l’ajout de dispositifs acoustiques.

[RV]

J’ai omis une information à propos des Fêtes d’Hébé. Une captation sera faite le 19 décembre (donc ajd) et une première diffusion est prévue sur Mezzo et medici.tv ce samedi 21

[filip63]

Hier soir, à l'Opéra Théâtre de Clermont, superbe "L'Enfance du Christ", oratorio de Berlioz, par l'Orchestre National d'Auvergne dirigé par l'allemand Alexander Lebreich (que je ne connaissais pas). Une soirée plus qu'excellente.

[filip63]

Magnifique concert hier soir avec un récital de Bertrand Chamayou (Liszt, Ravel, Schumann, Glinka , Balakirev). Chaleureux, virtuose, sensible ... Près de 2 heures d'enchantement.

[RV]

Encore un très beau spectacle hier soir à Opéra Bastille : Les Puritains de Vincenzo Bellini, dans la production d’Olivier Py créée en 2013 dans ce même Opéra Bastille.

Un histoire d’amour sur fond de guerre entre les Puritains, les "têtes rondes" de Cromwell et les Stuart.

Le beau décor architectural de type squelette permet par le jeu des lumières suffisamment de variations pour cadrer avec les différents moments de l’opéra.

Comme souvent avec ce metteur en scène il y a une certaine justesse entre modernité et classicisme. Ce qui peut expliquer la longévité de ses productions.

Une représentation bien applaudie et Lisette Oropesa a été très très acclamée pour sa magnifique interprétation d’Elvira.

[RV]

Hier au Palais Garnier : : Castor et Pollux de Jean-Philippe Rameau.

Le metteur en scène : Peter Sellars, et le chef d’orchestre : Teodor Currentzis ont choisi de revenir à la version initiale de l’opéra créé en 1737. Dans la version de 1754, Rameau avait supprimé le Prologue en l’honneur de la paix qui avait mis un terme à la guerre de Succession de Pologne entre la l’Autriche et la France.

Un retour à la version originale avec ce Prologue politique qui permet aux auteurs de s’inscrire dans un contexte plus universel qui étend le sens de fraternité de la parenté entre frères à celui de lien entre les peuples tel qu’il apparaît dans notre devise de la République Française.

Un décor physique très sobre constitué d’une simple collection d’éléments mobilier du quotidien dont la présence, l’utilisation et la couleur évolueront au cours du spectacle.

Le fond de scène est entièrement occupé par une projection. Si les projections sont actuellement en vogue dans les mises en scène théâtrales, bien souvent elles n’apparaissent malheureusement que comme des simples effets. Ce n’est pas le cas ici où la vidéo de Alex Macinnis est partie intégrante du spectacle sur toute la durée de manière signifiante. Elle est comme un photo-film à l’intérieur de l’opéra. Plus d’une fois ce montage m’a fait penser à La Jetée de Chris Marker.

Les parties ballets sont assurées par un ensemble de danseuses et danseurs dans une chorégraphie Flex Dance. Les cassures de rythmes et des corps s’accordent parfaitement des ruptures de la musique de Rameau. Tout comme la vidéo, les danses sont parfaitement intégrées dans le spectacle. Certaines postures désarticulées sont époustouflantes.
Bien que Cal Hunt soit présenté comme le Chorégraphe principal, il s’agit davantage d’un ensemble d’individualités plutôt que comme une compagnie de ballet au sens habituel. Les danseuses et danseurs sont d’ailleurs tous crédités en Danse et Chorégraphie. Cela se perçoit dans le spectacle où chaque danseuse ou danseur semble bénéficier d’une certaine autonomie dans la chorégraphie générale. Parmi eux j’ai trouvé que la danseuse Jin Lee Baobei avait une présence magnétisante.

Dans ce spectacle, les chanteurs sont également acteurs et tant par leurs voix que par leurs présence ils ne cherchent pas se distinguer dans cette unité. Les voix sont belles et adaptées à chaque rôle. A peine ai-je trouvé que la soprano Jeanine de Bique qui interprète Telaïre pourrait avoir une meilleure diction ainsi que davantage de P puissance par moment. Une puissance qui ne fait aucunement défaut à la mezzo Stephanie d’Oustrac (Phébé). Mais cette petite réserve vis-à-vis du chant de Jeanine de Bique n’entache nullement la qualité de ce spectacle dont la grande qualité est l’intégration parfaite de tous les éléments scéniques donnant la sensation d’un "art total". Une véritable réussite et 3 heures de spectacle qui paraissent bien courts. Le final de l’acte III confine au sublime.

Peter Sellars est sans conteste (selon moi) un des meilleurs metteur en scène d’opéra actuel.

Quelques mots sur la direction de Teodor Currentzis. N’ayant pas vraiment une connaissance discographique de l’œuvre, je ne saurais faire la moindre comparaison. J’ai simplement trouvé que la direction était des plus enthousiasmantes. D’un enthousiasme communicatif, non seulement dans le public, mais également chez les musiciens. J’ai rarement vu les violonistes sourire et bouger autant au rythme de la musique. Le spectacle était également dans la fosse d’orchestre. Je peux toutefois affirmer que cette direction s’inscrivait davantage dans la veine de l’interprétation classique héritée de chefs tels que Karajan, Furtwängler, que des baroqueux.
En décembre dernier j’ai assisté à la représentation à l’Opéra Comique d’un autre opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau : Les Fêtes d’Hébé, dirigé par William Christie à la tête de ses Arts Florissants. Il est évident que nous sommes en face de 2 écoles différentes de l’interprétation des pièces baroques. Mais toutes deux sont légitimes et sources de plaisir musical.

En tout cas, je suis prêt à voir des spectacles de cette qualité aussi souvent que possible