Que du beau monde à la maison!
Moi qui devrait changer d'enceinte à la rentrée (plutot des biblio); ton CR sur les cremona auditor a attiré toute mon attention
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Snaic 4 et 5
xerxes10 a écrit :Que du beau monde à la maison!
Moi qui devrait changer d'enceinte à la rentrée (plutot des biblio); ton CR sur les cremona auditor a attiré toute mon attention
Félicitations pour ton 300
Cet ampli est majestueux avec les Sonus Faber, en fait il l'est avec toute enceinte, avec les KEF c'était également surprenant de justesse, un fabuleux bond en avant par rapport au 250.2! ...et avec les Amati Anniversario c'est le Nirvana intégral
On attend les photos
F.
Bon, merci à tous de me soutenir en ces instants douloureux, car je dois résister au désir de Frédéric, qui meurt d’envie de me céder son 552 contre un week-end en montgolfière. Euh…pardon, la cohabitation avec le 300 me fait planer un peu.
Préambule à ce CR : je n’ai pas l’habitude de tout enjoliver, et je suis plutôt critique lorsque j’exprime mes opinions. En trente ans de hifi, j’ai écouté des daubes, des systèmes mal installés, des escroqueries, des objets moyens et de magnifiques systèmes. Je ne suis pas un adorateur de Naim, et me souviens de grandes émotions avec des systèmes Audioresearch/Magnepan, ou à l’opposé, du Mark Levinson (le vrai, celui du créateur lui-même) et du Jeff Rowland. Bref, tout cela pour expliquer que je tente d’être toujours sincère malgré ma subjectivité.
Alors, et ce 300 ? Il est chaud, déjà rodé car c’est un modèle d’expo acheté chez mon revendeur bordelais habituel et fonctionne en continu depuis hier (enfin, sauf la nuit). Parlons technique. Qu’apporte-t-il par rapport au 250 ? Tout est plus vrai. Les harmoniques sont toutes respectées, les notes ont une profondeur inégalée, Les instruments sonnent beaucoup plus justes, tellement justes que parfois la sensation de présence fait presque peur. Assis sur le canapé, ma femme et moi nous sommes regardés et avons lancé en même temps « c’est inimaginable ! » Les orchestres symphoniques s’installent dans le séjour sans être obligés de serrer les pupitres. Le chef d’orchestre semble maîtriser ses musiciens avec une poigne de fer, empreinte d’une grande sérénité. Les Cremona, déjà très à l’aise avec le 250, jouissent de cette déferlante à la définition tant galvaudée : « la force tranquille », comme un super six cylindres qui sait à la fois dérouler un magnifique trio de jazz en balade ou faire éclater un big band en combat de rue.
Pour rompre avec les impressions habituelles, je prendrai l’exemple de performances artistiques. Vous avez un face à vous un jeune prodige, qui cumule les prix depuis son enfance, mais à qui il manque ce supplément d’âme que l’on attrape en naissant, ou à force d’avoir beaucoup souffert. Et puis un jour, il comprend, il s’ouvre, devient impudique et son jeu le met à nu devant son public. Voilà ce qui se passe lorsque l’on passe au 300…
Pour finir et enfoncer le clou, je comparerai ces instants magiques ( que beaucoup de musiciens nous font partager depuis que le 300 est arrivé) à une histoire de théâtre. Gérard Philippe, dans les années 50, jouait le Cid et Jean Vilar jouait le rôle de son père. Après une tirade de Vilar qui exprimait l’affection de son personnage à l’égard du Cid, Gérard Philippe sentit son personnage transporté d’émotion. Il marcha sans prévenir en direction de Jean Vilar et l’enlaça tendrement, ajoutant un supplément d’âme à cet instant magique qui mêlait l’affection des comédiens et celle des personnages. Le 300, c’est un peu cela, un imprévu tellement évident qu’on se surprend à sourire béatement, comme un brésilien des favelas devant une coupe glacée de vingt centimètres de haut.
Un bon système est comme une bonne pièce de théâtre (si rare) : un texte, des acteurs, une mise en scène, et la sauce prend à tel point que l’on ne sait plus à quoi ou à qui l’on doit ce plaisir. Qu’ajouterait à prèsent une meilleure source, un meilleur préampli ou une gamme supérieure d’enceintes ? La synergie et l’émotion permanente, quels que soient les interprètes, à qui l’on pardonnerait quelques défauts ? Un réalisme absolu ou un hyperréalisme trop beau pour être vrai ? Qu’importe…, j’ai commencé la hifi avec une platine à galets, un ampli nul et des enceintes à une voie, qui sait ce que je possèderai à l’avenir, mais pour l’instant, je n’ai que deux envies, découvrir plein de disques ou d’artistes que j’ignore encore, et apprécier ceux que je connais déjà.
Dug, pour moi c'est tout réfléchi. Il faut juste convaincre le (ou les...) possesseur(s)de 552 d'aller faire un tour en ballon et de retrouver un Akaï de 1977 (je veux bien leur offrir en prime) en rentrant à la maison. Qui sait, le Père Noël est bien une ordure, non? Alors, il ne faut plus s'étonner de rien.
Sérieusement, je n'aspire à rien d'autre aujourd'hui. Hier soir, 5° symphonie de Malher (la musique de "Mort à Venise") pour moi qui ne suis pas un fan de classique. Je découvre un monde nouveau, fait de vagues, de mouvements, d'inflexions et de nuances. On se sent pousser une baguette de chef dans la main...
Sérieusement, je n'aspire à rien d'autre aujourd'hui.
Comment aspirer à autre chose devant un tel déferlement de musique qu'un tel système est capable produire. Le sujet ici n'est pas le 552, il est difficile de comprendre ce qu'il pourrait amener de plus après avoir écouté un CDS3/252/300/SF.Cremona...
En fait aussi extraordinaire que soit la reproduction musicale avec un tel système, la comparaison avec un orchestre live qui serait dans la pièce à côté produirait un choc évident et immédiatement perçu en matière de VIE, d'impact, de dynamique, de vitesse....c'est justement ce choc que produit le 552 et qui en fait un appareil absolument exceptionnel.
F.
Que veux-tu me faire dire, Frédéric?
Comme dans la pub: "Je l'aurai, un jour, je l'aurai!" (Le 552, bien sûr)
Mais chut, j'espère que ma femme ne lit pas ce message.
Qui vivra verra...
Ton compte rendu est très enthousiasmant. Tellement enthousiaste qu'il pourrait amener à se poser quelques questions sur le, bon?, fonctionnement des "petits" 250 et 250.2 :oops:.
Les nap 500 et 300 sont des amplis dont les régulations et les étages de puissance sont encore plus poussés et permettent aux transistors 007 de travailler dans les meilleurs conditions.
J'ai eu la chance d'assister à une écoute prolongée entre un nap 500 et des nap 135 sur des enceintes Linn DMS source LP 12 et CD Marc Levinson convertisseur dcs Elgar. Le nap 500 affichait une belle aisance avec beaucoup de souplesse et surtout beaucoup d'ampleur; comparé aux nap 135 qui donnaient l'impression d'être plus "pincés" et un peu plus juste sur les grosses DMS. Ayant aussi des 135 et DMS à l'époque; cette écoute qui m'avais aussi enthousiasmé; m'avais permis de constater que le nap 500 se justifiait, entr'autres, plus dans des pièces de bon volume pour s'exprimer totalement avec des enceintes à la hauteur; ce qui avait été le cas pour la présente écoute. Le nap 300 doit être déjà un bon compromis il me semble.
LP12SE Karousel, kit et moteur DC Radikal 2 avec 2 box alu 10mm, cellules Linn Kandid; Pré-phono Linn Urika; Naim CDS2-XPS; Nac72 ; S-Hicap DR; 3x Nap 250 Olive- Naca5-Enceintes Linn DMS/PMS en tri-passives et actives filtre Snaxo 3/6 +SupercapDR; Linn Sara passives et actives snaxo 242, Spica TC50i. Nait 2
Almo, je suis assez d'accord avec toi et en même temps partagé. Je n'ai écouté le 500 que dans des salons et avoue avoir été assez déçu à l'époque (le 552 n'existait pas, ni le cd 555). Cela me faisait penser à des gros appareils américains, impressionnants mais peu précis, plutôt fait pour de très gros systèmes dans de très grandes pièces. Je ne retrouvais pas l'écoute précise que j'aimais chez Naim. Aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il en est du 500.
En revanche, je ne remets pas du tout en cause la qualité du (des) 250, qui m'a apporté de grandes joies jusqu'à la semaine dernière encore. Evoquant le 552 ou le 300, nous évoluons dans des sphères auxquelles je n'aurais jamais pensé il y a quelques années. La seule idée que je peux transmettre, c'est que la hiérarchie est respectée. A chaque évolution, une amélioration auditive...
Quant au plaisir décuplé à chaque changement, à chacun selon sa sensibilité. Une de mes plus grande émotions musicales fut la découverte du nait (le premier): un monde nouveau et incroyable pour moi à l'époque. J'avais déjà été très emballé par l'apparition du Nad 3020, un petit appareil taïwainais à 1000F. Et le monde changea lorsque j'ai remplacé une grosse platine, gros bras, grosse cellule par une LinnLP12, bras basique et cellule japonaise à 100F: le jour et la nuit.
Comme quoi...
J'imagine qu'un système actif à base de 135 doit faire une sacrée bonne musique...