un petit article (pas de moi) qui vous donnera envie d'ecouter ses deux albums....
Il est mâle, sex et rock'n'roll. Gominé, tatoué. La lippe boudeuse à la Presley, version bad boy. Mais plus que tout, il affole la scène à grands coups de riffs rugueux, de batterie carrée et de voix de velours éraillée. Deux ans après le très brut Will The Guns Come Out, Hanni el-Khatib sort son deuxième album, Head in the Dirt, pas si dirty que ça question réalisation et plutôt réussi.
À la production, Dan Auerbach, autre maître du rock, puisque guitariste des Black Keys, et pour le talent duquel le Californien est allé jusqu'à la source : Nashville. C'est là, dans la ville aux enregistrements mythiques - Blonde on Blonde de Dylan pour n'en citer qu'un, mais aussi toutes les dernières productions de Jack White -, c'est là donc, dans le studio d'Auerbach, que l'album a été enregistré en moins de quinze jours. Résultat, onze titres rondement menés, à l'adrénaline parfaitement maîtrisée et qui touchent juste, là où le rock doit toucher - on vous renvoie aux images du King.
Dans une autre vie, le song writer était designer dans le milieu du skateboard, Californie oblige. Aujourd'hui qu'il vit de la musique, il est aussi directeur artistique du label Innovative Leisure et dit attacher une importance toute particulière à l'image. "J'ai besoin de placer ma musique dans un contexte visuel saisissant pour lui donner sens", confiait-il il y a peu à Libération. En l'occurrence, le clip du premier extrait de l'album, "Family", sent la bière, la moto, la chair, l'humour et le second degré.
