J’ai vécu il y a quelques années, dans une grande entreprise, le passation de pouvoir entre les producteurs et les financiers.
Les campagnes de gestion permettaient évidemment d’avoir une certaine visibilité sur le cap à tenir pour atteindre les objectifs de rentabilité mais le plus compliqué était toujours de mettre les uns et les autres autour d’une table pour parler gros sous.
La finance a eu le dernier mot et les producteurs ont dû intégrer la logique économique dans leur mode de fonctionnement de tous les jours.
La qualité du produit reste un impératif mais on passe à une production qui doit intégrer en permanence une baisse des coûts pour se maintenir dans un marché concurrentiel. C'est une révolution, le mot n'est pas trop fort.
Il y a un moment, les synergies épuisées, où les leviers possibles sur les coûts ne sont plus efficaces pour continuer une production à l’intérieur d’un groupe et il devient évident que la décentralisation de la production vers les pays bas coût est la solution la plus pertinente.
Les méthodes des financiers sont facilement exportables d’une entreprise à l’autre quelque soit le produit alors que se passe t’il chez Naim, B&W ou Focal, je n’ai pas la prétention de répondre à cette question mais, là aussi, le producteur serait passé à la botte des financiers, je n’en serais pas vraiment étonné.
Et pour finir, les financiers sont jugés sur leur performance par les actionnaires mais ou est le consommateur dans cette logique ?
Bon, je retourne à ma musique, c'est bien plus important pour moi que la longue métamorphose économique des entreprises.
