Exercice pour la pluie

[RV]

Je pense que c’est de bouger un peu la boîte qui les contient d’avant en arrière. Chez moi le meilleur résultat est lorsqu’elles sont un peu en arrière de l’alignement.
Le problème est que ce réglage ne "tient" pas, elles bougent même avec la vis bien serrée.

[eddy]

Oui, c'est fait pour ! Les tweeters ont été montés sur un axe pivotant et découplés de la caisse du HP grave. C'est ingénieux et cela permet d'intervenir sur la phase, donc sur la corrélation des HPs. Il faut d'abord en bouger un car si l'on fait bouger deux phases en même temps il peut y avoir compensation ce qu'il faut éviter : on avance ou l'on recule le tweeter par rapport à la position d'origine de 1mm et on écoute... Normalement, si les vis sont serrées il gardera sa position sans souci, cela ne change pas par rapport à sa position d'origine ( = coffrets à fleur à l'arrière ). Le découplage évite au petit caisson les grosses vibrations du coffret avec le HP grave.
Le morceau en question est un excellent test pour ce réglage car il y a profusion d'harmoniques avec d'énormes niveau. C'est possible sur n'importe quel morceau mais là c'est très facile car on atteint une certaine limite due à la proximité temporelle des phases acoustiques.

Il y a un autre morceau magique dont je parlerai plus tard et qui est très intéressant, un outil exceptionnel pour tester des câbles par exemple.... Là aussi, les phases sont très proches mais cette foi-ci c'est deux instruments. Il faut simplement comprendre que ce test est très important pour corréler les harmoniques qui peuvent "sauter" d'un instrument sur l'autre. L'influence ne se fait pas sur les niveaux des fréquences, simplement sur leur occurrences.

[maxwell]

Ok, merci RV et Eddy.
Je vais essayer dès que possible car il m’arrive d’avoir des espèces d’échos un peu gênant sur certaines musiques et à certaines fréquences, comme une sorte de déphasage justement.

[ChriS.P.L]

Pour régler "la phase" de mes SBL, mon petit truc simple est:
-Passer en continu un bruit blanc hors phase, lorsque ce bruit semble se rassembler au centre de la scène d’écoute avec une sensation de profondeur sur le "Sweet Spot" le réglage est optimum.

[filip63]

Eddy, j'ai ré-écouté à la lumière de ce que tu as dis. Sur le S1, en streaming Qobuz, version 16/44 (pas vu de version HR). Je me suis cantonné à la première plage.
Mon jugement, sur cette plage uniquement musicale, sera moins sévère que dans mon souvenir. La prise de son est proche, on entend beaucoup de chose de la mécanique du piano (pédale, marteaux), peu d'harmoniques. Les transitoires sont franches, la dynamique générale reste limitée. Je trouve encore un certain degré de réverbération artificielle, un poil d'aigreur. Mais on distingue bien les deux mains, surtout dans la seconde partie du morceau. On a même une certaine présence physique de l'interprète. Il y a essentiellement du médium/aigu, et le grave vient surtout de la mécanique du piano.
Au total, une certaine verdeur quand même, un manque d'ampleur de l'instrument, beaucoup de précision. Certainement des choix de prise de son et de production.

[filip63]

...
-... bruit blanc hors phase...

Que veux tu dire par "hors phase" ?

[ChriS.P.L]

Tu trouveras l’exemple d’un bruit blanc en phase puis hors phase sur le disque test de Focal, plage numéro 3
https://www.focal.com/fr/focal-teach/cd-focal-tools

[filip63]

Merci

[eddy]

, On entend souvent que l’enregistrement est mauvais ou mal fait. On peut se demander si ce n’est pas la « qualité » d’enregistrement qui décide de ce que l’on va écouter. On pourrait en discuter et si quelqu’un a eu la chance de s’occuper de cette opération délicate (mixage, enregistrement…) ce serait très intéressant.

Comme souvent, il y a au départ deux aspects : l’aspect purement technique et l’aspect artistique qui relève du choix des artistes. Je suppose que lorsqu’on pense que l’enregistrement n’est pas bon il s’agit souvent de la technique d’enregistrement.
Si l’on prend par exemple l’enregistrement en studio, c’est la majorité des enregistrements, il n’y a pas d’acoustique qui est enregistrée ( ce point est très important )… les micros sont individuels et posés sur chaque instrument. De ce fait on enregistre quasiment exclusivement l’instrument et l’influence des autres sons des instruments est extrêmement faible. L’écart en décibels est gigantesque, c’est le but recherché. On dispose alors dans la console de chaque instrument. Les phases relatives qui représentent la position des instruments sont crées à partir de la console de mixage. On peut intervenir sur chaque instrument, aussi bien en phase que dans les niveaux. Dans tous ces choix, qu’ils soient techniques ou artistiques il y a une chose fondamentale dont on entend peu : l’instrument n’est jamais détruit. Il peut changer de place mais c’est l’instrument entier qui se déplace et si l’intervention se fait sur la hauteur de l’instrument ou sur un registre particulier, l’instrument garde son intégrité.
A partir de là, on peut tout dire sur un enregistrement qui ne fera sans doute jamais l’unanimité mais si l’on prend beaucoup de recul on n’oubliera pas qu’un enregistrement est tout de même la source proche de l’expressivité de l’instrument, même si une partie est perdue il restera toujours une qualité énorme et quelque soit « l’erreur » commise elle n’affecte pas l’intégrité de l’enregistrement, c’est un point fondamental que jamais je ne perdrai de vue. L’unique élément qui attaque l’intégrité de l’instrument est l’enceinte acoustique… même mal enregistré on devrait disposer du naturel d’un instrument, c’est votre enceinte qui décide !

[La Bastille]

J'ai enfin écouté Agnès Obel Philharmonics,
C'est peu de dire que c'est une écoute de proximité. On se retrouve au cœur du jeu de la pianiste, un jeu vif et épuré qui fait apprécié l'œuvre . Sur ma chaîne la restitution me semble très réaliste , les notes aiguës montent librement sans agressivité, cristallines ou parfois étouffées par la pianiste. Les bruits de la mécanique , qui s'entendent plus fort et avec plus d'acuité que d'habitude , sont parfaitement intégrés. Ils font partie de la musique et ne gênent pas, bien au contraire ils font comprendre le jeu de la pianiste. J'ai bien aimé.
Je n'ai écouté que la 1ère piste .

[zorglub007]

Je n'ai écouté que la 1ère piste .

Tu peux écouter la suite avec beaucoup de plaisir, c'est un très beau disque !
Plus on l'écoute, plus on l'apprécie.
Je l'ai connu grâce à Eddy, qui se sert de cette première plage en test.

[thierry931]

Exercice intéressant...
Suis parti en vacances, je pourrai pas écouter le CD pour l'instant.

[La Bastille]

Je n'ai écouté que la 1ère piste .

Tu peux écouter la suite avec beaucoup de plaisir, c'est un très beau disque !
Plus on l'écoute, plus on l'apprécie.
Je l'ai connu grâce à Eddy, qui se sert de cette première plage en test.

Je vais écouter ce soir

[filip63]

...
Tu peux écouter la suite avec beaucoup de plaisir, c'est un très beau disque !
Plus on l'écoute, plus on l'apprécie.
Je l'ai connu grâce à Eddy, qui se sert de cette première plage en test.

Je l'ai déjà écouté à sa sortie, et l'ai écarté, les choix de production (prise de son, traitement de la voix) m'ayant déplu. Ils ont d'ailleurs été identiques sur l'opus suivant, très proche du premier.

[thierry931]

Eddy et filip vous avez fait l'écoute sur les mêmes enceintes pourtant vos impressions sont très différentes.
L'exercice que tu propose Eddy ne paraît vraiment pas si simple, tu expliques pourtant que tout vient pour l'essentiel de l'enceinte. Comment expliquer tant d'écart avec ton plaisir ressenti sur ce morceau et une certaine déception de filip pour ce disque ?
Le réglage fin du tweeter ne me paraît pas suffisant pour expliquer ça.
Enfin l'exercice s'annonce plus compliqué qu'il y paraît, je dirais plus complexe non ?