Berlioz: Requiem

[Baskerville]

Je suis en train d'écouter (à volume confortable) le Requiem du coffret de 10 CD que tu m'a conseillé.
La première chose c'est qu' il est important de découvir enfin en France Hector Berlioz et de ne pas retenir que la caricature de Daumier (je crois) le représentant en train de diriger des canons.
La finesse et le romantisme sont infinis dans sa musique, la lumière jaillit des notes, les effets ne sont utilisés que pour susciter de l'émotion.
Tout ceci il faut savoir le retransmettre:
c'est la 3eme version que j'écoute de la messe des morts (Davis, Levine, Munch), et c'est là que Ratafia intervient, car c'est celle de Munch (Sur le livret il n'est pas précisé la dâte de prise de son, ni le lieu)
"on y est" disais-tu, et en effet on y est, c'est magnifique de puissance et de sensibilité, on se sens moins petit face à l'univers quand on écoute son interprétation, la vie reprend un sens, on en vient à se dire que, peut-être nous sommes venu sur terre que pour entendre cela.
Bon, je m'envole.
Berlioz est un grand compositeur,
Munch est un grand directeur,
et ratafia est un bon conseilleur! :bjr:
Pour le passage des trompettes no problem pour les Tablette, ça passe sans ciller, il manque juste un peu d'ampleur, mais à aucun moment "ça part en sucette"; autant de musique dans 26 cms de haut c'est pas croyable.
Je n'en dirai pas plus sur le sujet car je ne suis pas un "puriste audiophile".
Côté prise de son, Ratafia a dit "ce qui se faisait de mieux à l'époque", bon ben voila, rien à ajouter!
En résumé, mes poils de bras ont été coiffés en brosse pendant soixante et quelques minutes.
Ps: Je pensais avoir ton avis sur le sujet, Groucho, tu n'est pas "fan" de Berlioz?
J'accompagne l'écoute d'un petit Caol Ila, je ne vous dit que ça :sante

[Baskerville]

Fin d'écoute de la "symphonie Fantastique"
Munch donne vraiment un sens au second mot du titre.

[Baskerville]

"La damnation de Faust" maintenant, Oh, non de dieu!

[eric76]

"La damnation de Faust" maintenant, Oh, non de dieu!

Une belle version d'un grand chef berliozien :

[flatcap45]

Euh, je crois que BASKERVILLE a dit plus haut qu'il n'aimait pas BERLIOZ pas DAVIS, c'est pour ça qu'il avait demandé l'avis de forumeurs... Pour avoir écouté son disque chez moi avec lui, je confirme. Ce n'est pas ce que l'on a fait de mieux! :bjr:

[groucho78]

Ps: Je pensais avoir ton avis sur le sujet, Groucho, tu n'est pas "fan" de Berlioz?

Salut Baskerville
Je ne connais pas le Requiem de Berlioz ; donc je préfère ne pas en parler
J'aime bien la Fantastique (par Tilson Thomas ou Munch) et Harold en Italie.
Quant à Munch c'est un monstre de musicien ; il est le meilleur souvenir de concert que j'aie !

J'accompagne l'écoute d'un petit Caol Ila, je ne vous dit que ça

Alors là, je connais et je partage ton avis :sante

[Baskerville]

"La damnation de Faust" maintenant, Oh, non de dieu!

Une belle version d'un grand chef berliozien :

Je vend un exemplaire CD et un exemplaire vinyl de:

[Ratafia]

:? Pardonne-moi Baskerville, je ne t'attendais pas aussi vite

.

et ratafia est un bon conseilleur! :bjr:

Merci du compliment, mais je ne suis pas certain qu'il faille toujours tenir compte de mes avis.
Berlioz est pour moi comme un grand frère en musique. Au début je ne l'aimais pas vraiment et puis, son esprit, son humour, son admiration pour Gluck m'ont peu à peu conduit sur le chemin de sa pensée, jusqu'à ma conversion définitive avec l'écoute de Roméo et Juliette. Bon nombre de Berlioziens soupçonnent que c'est là son œuvre majeure. Soupçonnent, car comme sa vie, sa musique se situe dans la turbulence. Pour bien s'en rendre compte il faudrait lire ceci :



Encore une fois, merci messieurs les Anglais !
Puis la suite de ce grand roman d'aventure pour mélomanes :

(Sur le livret il n'est pas précisé la dâte de prise de son, ni le lieu)

J'ignore s'il existe des éditions différentes de ce livret, mais sur le mien on trouve ces indications au bas du programme de chaque œuvre. Pour le requiem, page 10.


Désolé de ne pas avoir pu partager ton écoute et ton Whisky.

[Baskerville]

J'ignore s'il existe des éditions différentes de ce livret, mais sur le mien on trouve ces indications au bas du programme de chaque œuvre. Pour le requiem, page 10.

Mille fois raison, j'ai parcouru le booklet un peu vite; j'ai retrouvé après coup le crédit des chanteurs.
La bio sera mes prochaines lecture (après celle de Céline, et un roman de P. Auster).
Ton avatar est Bach me semble-t-il: J'ai redécouvert "La passion selon St Jean" avec une interprétation magnifique de Frans Brüggen chez Philips classique; C'est un emprunt médiathèque. Je l'ai vu sur Ah ma Zone mais un peu cher.

Bien meilleur que ma version avec "la petite bande".
:bjr:

[Ratafia]

Ton avatar est Bach me semble-t-il

Non, non, c'est François Couperin. Encore un grand Français que l'on néglige....

J'ai redécouvert "La passion selon St Jean" avec une interprétation magnifique de Frans Brüggen chez Philips classique; C'est un emprunt médiathèque. Je l'ai vu sur Ah ma Zone mais un peu cher.

Bien meilleur que ma version avec "la petite bande".
:bjr:

J'ai l'intégrale de Rilling. Certains trouveront ça louche. Personnellement je pencherais plutôt pour les baroqueux, mais c'était l'affaire du siècle cette année-là.
Comme Corboz, Rilling est habité par son maître et comme pour Corboz on trouve chez lui des merveilles, ou des choses moins intéressantes : sa "St-Jean" par exemple.
Avec Bach je respecte l'année liturgique. Je m'offrirai donc cette interprétation de Brüggen pour les fêtes de Pâques.
:sante

[JD12]

Charles Munch... C'est pas tout jeune...de quand date l'enregistrement ? vous avez pas peur que ça "gratouille" un petit peu ?
Une suggestion plus récente ?...

Avril 1959, à cette époque on savait faire de prises de son naturelles et pas traficotées, quand en plus les interprètes tutoient les anges ça donne des chefs d'oeuvre.
J'ai ressorti cet admirable double album, merci à vous

Jacques

[Baskerville]

Je suis en train de découvrir "Arold en Italie" extrait du coffret conseillé par Ratafia:
je n'avait jamais pris le temps de sortir la galette plastique de son carton.
Tout simplement magnifique, sensible, malicieux. Tout comme l'était Berlioz lui même.
Je suis en train de lire sa biographie (je n'ai pas trouvé, à la médiathèque, celle de David Cairns) écrite dans les années 30 par un certain Guy de Pourtalès, chez Gallimard.
Quelle vie tumultueuse dans une époque féconde. L'auteur de cette bio a l'intelligence de fixer la vie de Berlioz dans son contexte historique.
"Ma vie est un roman qui m'interesse beaucoup" disait Berlioz. ce n'est pas le seul!

[naim21]

Fin d'écoute de la "symphonie Fantastique"
Munch donne vraiment un sens au second mot du titre.

La Fantastique fait partie de mes disques "compulsifs". Je dois en avoir au moins 20 versions, je ne sais plus. Je reviens toujours à Monteux à Vienne en 1958 chez DECCA.
Il faudrait que je recherche les références de ces LP. Certains sont des chefs d'œuvre (sans jeu de mots), y compris d'enregistrement (RCA Living Stéréo avec leur fameuse bande son trois canaux des films US...). Monteux a d'ailleurs enregistré en 1960 une version avec une pochette! J'en possède deux versions, pas tout à fait identiques dans leur présentation.
Quelle que soit le Chef, à cette époque, même si certains avaient leur firme attitrée, on reconnaissait la patte des studios et de leurs ingénieurs (DECCA, EMI, ERATO, DG, TELEFUNKEN, MELODYA, etc). Impressionnant.

Maintenant, joker! Comme disait IT de LINN (dans les années 1980); on a commencé à mettre les paroles sur les pochettes depuis l'arrivée du numérique... Comme ça, on peut comprendre ce que disent les chanteurs.

Si j'ai un moment, je ferai le tri des références "Fantastique" dont je dispose en LP. ça peut aider quelqu'un au hasard des découvertes dans les occas ou rééditions.

[Ratafia]

Salut à tous les berlioziens et spécialement à Baskerville Es-tu à l'écoute ou déjà au whisky ou tous les deux ? J'ai relu ton sujet en entier. À mon avis, plus besoin de "Requiem" dans le titre !
En passant : ta Saint-Jean par Brüggen m'était sortie de la tête. Pour Pâque prochain, promis !

Hier j'ai réécouté Harold par Gardiner, ça faisait longtemps....


Aucune œuvre de qui que ce soit, même la "Fantastique " et par la suite toutes les tentatives dodécaphoniques que l'on veut ne sont, me semble-t-il, jamais parvenu à retransmettre à ce point ce que peut-être une névrose. Dans "Harold" Berlioz est fou, réellement fou. Il passe en une seconde de l'état le plus calme à une colère délirante. L'enfer y succède cyniquement au verts pâturages comme pour mettre la vie en accusation. La lutte du compositeur contre son Karma maléfique nous y est présentée dans un tableau qu'un Berlioz sournois, se plait à décrire sous son jour le plus charmant, pour pouvoir mieux le hachurer par la suite. On retrouve là la cruauté de ses écrits, et les mots de Schumann à son sujet (il resplendit comme l'éclair mais laisse la puanteur du souffre derrière lui) y prennent pour moi le sens le plus moderne qui soit.
Bon là on m'appelle. Le petit-dej est servi. Je continuerai le mien ( de délire) un peu plus tard

[Ratafia]

Sur ce disque (HQCD) :" La mort de Cléopâtre"


Après la morsure de la vipère, à gauche de l'orchestre et au rythme des plaintes de l'héroïne, les contrebasses lui font battre le pouls jusqu'à l'emballement puis peu à peu et de plus en plus lentes les conduisent ensemble vers la délivrance.... Seul Berlioz...