
(La vache Alain !! Tu ne me croiras pas mais j'ai écrit les lignes ci-dessous qui rejoignent un peu ton ressenti ! C'est vrai qu'il y a un avant et un après, voici une impression que j'ai après un seul mois, je n'ai rien changé. )
Arff, la fièvre est retombée, le Nait50 semble relégué comme le Nait à l’époque au stade du « petit » intégré très musical un point c’est tout. Un mois après, cela devient compliqué de comparer cette petite boite à 32.5 ou 72/HC/250 !
Son degré de perfection en fait un appareil révolutionnaire. Comme toujours dans ces cas là, il y a quelque chose de dérangeant, ce n’est pas simple d’entrer dans la cour des grands, il faudra du temps pour apprécier sa musicalité car l’écoute de certaines électroniques que l’on connaît très bien ont la vie dure, certains préjugés ( comment un petit intégré peut-il rivaliser avec des grosses électroniques ? ) sont logiquement tenaces mais il y a bien une ère avant le Nait50 et une ère après.
La principale limite que l’on lui attribut est facile à deviner, c’est la limite de sa capacité de courant : comment rivaliser avec les énormes alimentations de la HiCap et de l’ampli de puissance ! Le souci… c’est que la vraie bonne capacité de courant, celle qui permet à la musique de garder toute sa spontanéité, toute sa vie en fait est quelque chose que l’on ne voit pas à l’œil nu : on voit une alimentation très modeste comparée à plusieurs grosses alimentations mais l’art en électronique poussé à son paroxysme sur cet intégré nous montre clairement que la notion de capacité de courant est bien plus subtile que la taille des transformateurs d’alimentation : entre environnement et les rotations de phase des câbles, ce n’est pas simple de trouver le parfait équilibre. Julian Vereker l’avait quasiment déjà trouvé… il y a 50 ans avec le Nait qui avait été un tel pavé dans la mare qu’il a fallu rapidement le dégonfler pour un faire un très bon Nait2, à cette époque les appareils avaient vocation de durer et pas de changer en deux ans ! Le Nait50 est lui une révolution planétaire, c’est une électronique d’un autre temps : ce n’est pas un acharnement de circuits complexes, de compensations de toutes sortes, c’est l’art de trouver entre mille choses le parfait équilibre.
Le jargon audiophile habituel utilisé pour dire tout et son contraire est mis à rude épreuve. Il y a une majorité qui se dégage pour dire qu’il est moins musical ou moins plaisant qu’une bonne électronique séparée en utilisant les bonnes vieilles références habituelles. Il est clair que cet appareil à ce stade est assimilé à ce qu’il n’est pas du tout, il est totalement incompris et c’est tout à fait normal. Tout au plus j’ai cru voir entre les lignes une forme d’hésitation mais assez vite gommée de l’esprit pour dire en conclusion que le match est en faveur de l’électronique séparée ! C’était pour dire qu’une révolution met toujours beaucoup de temps !
Il y a certes un écart entre un CD3 et un CDS, l'oreille entend tout, on entend déjà lorsqu'on tourne un simple fil...mais qu'en est-il alors de l'écart galactique entre une enceinte cohérente et une qui ne l'est pas ?