Bonsoir
Voici un CR de mon écoute réalisée jeudi chez Music Hall rue de Rome à Paris des nouvelles Sonus Faber Tradition Homage.
Pour ceux qui auraient la flemme de tout lire, eh ben passez directement à la conclusion

, et sachez que je n’ai pas craqué sur les nouvelles SF, et que c’est tant mieux pour mon compte en banque !
Je souligne d’abord l’accueil des responsables de l’enseigne (Thierry et Martial), très chaleureux et attentionné. On sent à travers les échanges que ce sont des vrais passionnés de musique avant tout.
L’auditorium en sous-sol fait environ 25 m2, non traité acoustiquement sauf le plafond. L’écoute se fait dans le sens de la largeur. Les enceintes sont à 50 cm du mur arrière, légèrement pincées. Le point d’écoute est à 2,5 mètres des enceintes, collé au mur opposé.
Les électroniques sont mises en chauffe depuis plusieurs heures.
A l’écoute donc, les nouvelles Sonus Faber Guarneri et Serafino avec en amont :
- Lecteur réseau Aurender X100L
- Convertisseur Accuphase
- Supernait 2 + Hicap DR
- Câbles HP Cardas
On peut constater que le niveau de la source et de l’ampli n’est peut-être pas au niveau des enceintes, ce qui peut expliquer une bonne partie de ce qui va suivre…Je souhaitais écouter les SF avec un ampli Naim et seul le SN2 était disponible.
La finition des enceintes est impeccable comment souvent chez Sonus Faber, mais je préfère le look des anciennes gammes Amati et Guarneri, un peu moins « tape à l’œil ».
Enceintes bibliothèques Sonus Faber Guarneri :
Sur les premières écoutes de Jazz vocal (Youn Sun Nah, Stacey Kent), les petites Guarneri délivrent une écoute très agréable, précise et très naturelle. Les instruments et la voie sont très bien restitués et l’équilibre est parfait. Bon début donc. Comme je veux réserver le maximum de temps à l’écoute des Serafino, on passe directement à l’écoute d’ensembles beaucoup plus imposants : un orchestre symphonique : Tchaikovsky, Symphonie No.5, Berliner Philharmoniker, Karajan. Sur le premier mouvement que je connais parfaitement, très habitué aux enceintes colonnes, je trouve que le manque de grave et d’assise est assez criant, on a l’impression de perdre certains instruments, étonnant pour des enceintes de ce niveau. Même l’aigu s’essouffle un peu. Je soupçonne un problème d’amplification et peut-être de rodage. Néanmoins, de l’aveu du patron, ces enceintes sont faites pour fonctionner dans des pièces de 15m2 maximum et sur des petits ensembles. On passe donc rapidement aux Serafino.
Enceintes colonnes Sonus Faber Serafino
Les Serafino n’existaient pas dans les anciennes gammes et sont venues combler le trou entre les Guarneri et les Amati. Ce sont des colonnes imposantes qui reprennent la structure des Amati, Olympica 3 et Cremona M : 3,5 voies avec 1 Tweeter, 1 Medium et 2 Woofers. A l’écoute, on retrouve immédiatement le grave et l’ampleur qui manquent aux Guarneri (volume de caisse et taille des HP oblige), même si il m’a semblé que l’assise n’est pas équivalente à celle des B&W 803 D3 (mais écoutes réalisées dans des conditions différentes et à 2 ans d’intervalle). La magie des SF est ailleurs, dans leur medium et leur aigu exceptionnels. On retrouve l’air de famille des Cremona M, en nettement mieux dans l’équilibre des registres et le raffinement de la restitution. On a affaire à du très haut de gamme, largement au-delà des Cremona M. Les graves sont tout de même bien présents, et sont très bien tenus, sans aucune redondance, quelquesoit le volume d’écoute. Les enceintes restituent parfaitement tout type de musique : piano, symphonique, jazz vocal, rock, solos de batterie… Sur la batterie, le réalisme est parfait, on entend l’impact sur la peau des tambours. L’énergie et l’impact sont là, mais pas au point de vous « remuer les tripes ». Par contre, la scène sonore est absente, probablement à cause de la mise en oeuvre. On sent que ces enceintes mériteraient un ampli et une source beaucoup plus qualitatifs pour délivrer tout leur potentiel, c’est dommage. Elles ne sont peut-être pas tout à fait rôdées (arrivées en février chez Music Hall).
En conclusion, je n’ai pas eu le coup de cœur ou le frisson attendu, mais cette écoute m’a permis de comprendre :
1) que j’aurais du mal à repasser à une paire de biblios à présent, trop habitué que je suis aux colonnes et à l’ampleur du son produit.
2) que ce type d’enceinte mérite une source et une amplification de plus haut niveau pour vraiment juger de leur potentiel. Je souhaitais les écouter avec du Naim et le seul ampli disponible était un SN2. C’était probablement une erreur. Il aurait fallu faire le test avec la meilleure amplification disponible indépendamment de la marque. Ou bien Il aurait fallu que je vienne avec 252-300 …..
Ah j’oubliais : le prix
Guarneri : 14 000 Euros
Serafino : 18 600 Euros
De quoi réfléchir un moment, ou pas ….
