
De prime abord, ce « détail » est beaucoup plus important par exemple que l’effet temporel des câbles qui agissent sur les harmoniques, il me semble que tout le monde est d’accord pour donner de l’importance aux câbles.
Le souci, c’est qu’il n’est pas possible d’apprécier les écarts temporels de l’enceinte gauche par rapport à la droite puisqu’il faudrait pouvoir intervenir sur le bornier du filtre pour apporter une correction. Si j’en parle c’est que dorénavant je ferai la corrélation horizontale sur chaque paire d’enceinte, avant de réaliser la corrélation verticale qui consiste à corréler le tweeter avec le HP grave/médium de chaque enceinte séparément. Pour peser l’importance de la corrélation horizontale, j’ai pu apprécier les décalages des hauts parleurs graves/médiums des enceintes droite et gauche. Les écarts sont de tel ordre qu’il faudrait, en prenant comme unité l’impédance des câbles de modulation par exemple, au moins dix câbles en parallèle mais cela pourrait aller jusqu’à plusieurs centaines… Les temps des erreurs sont en l’occurrence pour le grave/médium d’une tout autre ampleur ! L’explication est simple : nous avons deux hauts parleurs qui semblent parfaitement identiques et qui ont été fabriqués en même temps. J’ai lu dans un livre que deux hauts parleurs qui se suivent sur une chaîne de fabrication peuvent être sensiblement différents (jusqu’à 30% cité dans le livre ! Cela me paraît énorme à moi aussi mais ce n’est pas important !). Il y a beaucoup de pièces mécaniques avec chacune des tolérances, on imagine la résultante d’un tel système d’équations ! Vous me direz que l’on peut appairer les HP grâce à quelques mesures. Il reste ensuite la tolérance de chaque canal du filtre passe bas qui élargit encore l’éventuelle tolérance des HP. A noter qu’une mesure à l’oscilloscope pour caler un temps n’est pas suffisante car elle n’est pas assez discriminante, il faut chercher la cohérence à l’écoute !
Pour parler un peu « physique », les longueurs d’ondes des fréquences graves sont très longues et ce n’est pas un infime écart de ces basses fréquences que aident à parfaire la cohérence et la parfaite synchronisation des deux HP. Par contre, à partir du bas médium les fréquences nous indiquent si quelque chose n’est pas bon beaucoup plus facilement, la bonne correction nous apprend alors que la tension, la lisibilité et le caractère d’une note de grave est meilleure dans tout son ensemble, le grave est alors modulé comme il faut, les deux enceintes jouent bien la même musique ( c’est bien une même musique, même si les informations gauche/droite sont différentes puisqu’elles reflètent le placement des instruments dans une acoustique, d’où d’ailleurs la recherche de la cohérence ! ).
On optimise un système en cherchant le bon support, le bon découplage, on fait des essais de câbles, tout cela permet d’avancer sensiblement. La corrélation horizontale fait plus que rentrer dans cette catégorie d’optimisation : c’est une base fondamentale qui permet d’entendre d’une manière cohérente une même musique qui a été enregistrée par plusieurs canaux. Pour la corrélation verticale qui suit après l’horizontale, c’est encore beaucoup plus significatif : elle permet de transformer un bruit que l’on peut trouver agréable en une musique jouée par des instruments qui existent sur Terre, même si cela ne plaît à tout le monde !