J’ai repris cette année mon abonnement à Viva L’Opéra ! d’UGC. Quelques changements par rapport à l’année dernière, vraisemblablement suite à la fermeture (quelle tristesse !) de l’UGC Normandie sur les Champs, un des 2 cinémas qui proposaient une place attitrée à l’année. L’autre était l’UGC Danton.
Donc pas de place attitrée cette année même avec l’abonnement complet pour les 12 représentations ou avec la nouvelle formule UGC illimité/Viva l’Opera (ce que j’ai choisi).
Habituellement, au Normandie, Alain Duault, le Directeur artistique de Viva L’Opéra !, venait présenter en personne la nouvelle saison. En allant à l’UGC Danton, l’autre salle privilégiée de l’ancienne formule, je pensais voir cette présentation live et les échanges qui s’en suivaient une fois le spectacle terminé, mais non. Soit cela aussi est terminé soit c’était dans une autre salle, mais laquelle ?
Autre changement pour cette saison : le partenariat avec l’Opéra de Paris, notamment pour les retransmissions en direct, a cédé la place à une collaboration avec le Royal Ballet & Opera de Londres (Covent Garden).
C’était, mardi soir la première de la saison et de ce partenariat avec la retransmission en direct des Noces de Figaro dans une mise en scène de David McVicar.
J’ai beaucoup aimé cette interprétation qui ne s’appesantit pas sur les aspects comédie des Noces, pour s’attacher davantage sur les relations humaines qui ne sont pas si amusantes que cela, puisqu’il y a quand même pas mal de souffrances dans cette suite de quiproquos amoureux. Certains aspects de la critique sociale du livret tiré du texte de Beaumarchais restent actuels, mais cette perspective n’est pas particulièrement mise en avant par la mise en scène qui est plutôt classisante.
Classisante est le mot que j’avais également employé pour qualifier la mise en scène de David McVicar de Beatrice di Tenda (Vincenco Bellini) que j’avais vu à Bastille en février dernier. C’est une mise en scène très agréable à regarder, jolis costumes, jolies lumières, avec une ambiance très théâtrale. Toutefois l’occupation spatiale n’apparaît pas réglée au millimétrée comme on peut le voir dans des mises en scène davantage focalisées sur le visuel. Encore que dans ce cas, c’est compensé par le paramètre "retransmission" qui fait que les cadrages vidéo "géométrisent" la scène.
Le comte était interprété par Huw Montague Rendall. Le dernier numéro d’Opera Magazine à récompensé du Diamant du mois son disque de récital (le premier). J’avais, par le plus grand des hasards, commencé à l’écouter et j’attendais de le connaître davantage pour en parler en coup de cœur. Ce que je ferai vraisemblablement d’ici peu. Un jeune baryton qui, outre de grandes qualités vocales, a une belle présence scénique.
