Les Naim étaient alimentés par leurs câbles secteurs originaux respectifs, les autres maillons avec des Audioplan PowerChord S. La liaison modulation analogique Dac/Supernait était assurée par un Black Rhodium Symphony alors que le Silvercom Digit de chez Mudra Akustik assurait les liaisons numériques. Le câble HP était le Qed Genesis Silver en monocâblage.
Tout ce matériel était en chauffe depuis près de 4 h et j’avais bien évidemment amené mes disques de référence. Nous avons commencé par l’écoute du Supernait sans alimentation complémentaire, en utilisant d’abord la combinaison Esoteric/Benchmark sur les entrées analogiques au format Cinch.
Rien à redire, le Supernait insuffle rythme, dynamique, vivacité, le tout avec une scène sonore très crédible. Aucune agressivité malgré un niveau sonore assez élevé. Tout y est vraiment. Gallagher dans BBC Session est devant nous. Le Supernait drive les SL6S sans le moindre problème, malgré leur faible rendement. Je craignais que le registre aigu ne soit accentué avec les câbles argent Silvercom. Il n’en était rien. L’aigu était fin, articulé, très soyeux, tout en ayant l’impact nécessaire. Je n’ai plus retrouvé le coté « simplification » que j’avais perçu lors des essais antérieurs. Serait-ce dû aux câbles utilisés ? A un temps de rodage supplémentaire ? Je n’ai pas la réponse exacte…
Nous y raccordons la HiCap 2. Surprise : aucun changement ! :shock: Pas même un pouillem, rien. Dans le doute, Oliver remplace le cordon de liaison HiCap/Supernait. Rien n’y fait… Nous passons à la Supercap 2. L’évolution est à peine perceptible ! Peut-être une once d’articulation en plus, quelques micro-informations, mais ça reste assez subjectif. J’ai du mal à imaginer que le rajout de ces deux alimentations n’ait pas plus d’incidence qualitative. Aux prix où elles sont proposées, c’est surprenant.
Nous enlevons la Supercap 2 et revenons au Supernait « nu », en utilisant cette fois le drive Esoteric à partir du convertisseur N/A intégré au Naim. Indéniablement, celui-ci est bien plus musical que le petit Benchmark. La musique y gagne en détails, en précision, en articulation. Tout est plus précis, plus délié. On gagne beaucoup en présence. Le Dac intégré au Supernait est vraiment de haute volée. Ce que j’avais par ailleurs récemment constaté en le comparant à mon Emms Lab DCC2 autrement plus onéreux.
Nous rebranchons la HiCap 2. Bingo ! :idea: Le Supernait fait un bond prodigieux en avant. Des milliers de petits détails ignorés avant sont mis en exergue. Ca fourmille d’inspirations, d’extinctions de notes, de bruits d’estrade, de mains qui ripent sur les cordes etc. Un pur bonheur musical ! La musique s'impose, elle est littéralement ressentie

Nous passons à la Supercap 2. Curieux, mais nous ne percevons strictement aucune différence audible par rapport à la HiCap 2 :shock: . C'est vraiment surprenant. C’est tout aussi beau et magique mais pas mieux. Quel serait donc l’intérêt d’acquérir la Supercap 2, bien plus chère que la HiCap 2 ? En cherchant dans la documentation technique remise aux revendeurs allemands de la marque par le distributeur Music Line, nous trouvons la réponse : contrairement à la HiCap 2 qui n’alimente que le Dac, la Supercap 2 renforce également la section Phono, section que nous n’avions pas utilisé. Nous ne pouvions donc fort logiquement pas percevoir d’écart entre HiCap 2 et Supercap 2.
Ne disposant pas de platine phono pour le test, nous en sommes restés là. Pour conclure, je dirais que l’acquisition d’une HiCap 2 ne se justifie que si le propriétaire du Supernait souhaite utiliser le Dac intégré. S‘il utilise un convertisseur externe, l’apport de la HiCap 2 ne servira à rien. L’acquisition de la Supercap 2 ne s’imposera que si l’heureux propriétaire est un adepte du vinyle. En tout état de cause, le Supernait est un vrai Naim, avec toutes ses qualités légendaires. Sa polyvalence en fait un redoutable et musical compétiteur.
