Quelques lignes pour vous décrire mon expérience relative à un passage en actif sur des enceintes Linn Akurate 242 poussées (en partie) par des électroniques Naim...
Les électroniques : CDX2/XPS2/282/HiCap2/250.2 au départ, le 250.2 ayant été remplacé par une paire de Linn AV 5125 + cartes Aktiv (placées à l'intérieur des amplis).
Le passage en actif sur des enceintes Linn s'opère presque obligatoirement à partir d'amplis Linn. L'alternative est d'utiliser un filtre externe Linn - Akurate Aktiv crossover dans le jargon Linn - qui reste particulièrement onéreux (>10k€ la paire) mais peut alors permettre d'utiliser des amplis d'autres marques.

Les enceintes : Les Akurate 242 sont des enceintes colonnes 5 voies. Pour les passer en full actif, il faut donc un total de 10 voies.
Dans mon cas, j'ai donc choisi des les alimenter avec 2 amplis 5125, qui sont des amplis 5 voies (chaque voie pouvant délivrer 125 W sous 8 Ω), soit un total de 10 voies en tout :lol:.
Chaque ampli est alors dédié à une enceinte. On compte donc 5x2 = 10 câbles par enceintes (!), soit un câble Linn K600 + 1 K400 par enceinte.




K600 et K400 :


A l'écoute : Je dois avouer que le passage Naim NAP 250.2 --> 2xLinn 2125 en actif a été pour moi une énorme claque !
Pour paraphraser un certain nombre de forumeurs qui ont déjà décrit le passage en actif, je dirais que le plus impresionnant est cette profusion de détails qui deviennent accessibles, ainsi qu'une impression de profondeur de son beaucoup plus importante. Je reprendrais donc bien volontiers les fameux clichés : "c'est comme si on avait enlevé un voile..." et aussi "j'ai redécouvert un certains nombre de mes disques" :oops:. L'idée, c'est vraiment qu'on distingue plus facilement les différents sons, qui sont mieux étagés dans l'espace. C'est sans doute moins perceptible sur des plages musicales où n'est présent qu'un seul intrument - le piano, par exemple - mais ça devient totalement évident dès lors qu'il y a un orchestre.
Ainsi, lors des premières écoutes, il est vrai que l'on a tendance à faire davantage attention à la richesse du son, ce qui peut favoriser une certaine écoute "clinique" où l'auditeur est plus focalisé sur le son lui-même que sur la musique. Mais très vite, dès que l'on s'est habitué à cette multiplicité, on peut recommencer à se réjouir du global, qui paraît ainsi plus vivant et plus complexe. Indéniablement, j'ai redécouvert un certain nombre de mes CDs, avec quantités de petits détails - la cimballe derrière, le petit coup de tambour, le feulement du painiste - qui auparavent m'avaient échappé. Bref, que du bonheur ! :toutjuste
Sinon, les autres apports, indéniables aussi mais qui à mon avis passent en second plan face à cette nouvelle acuité, sont d'abord un sentiment de plus grande puissance, comme si l'énergie disponible apparaissait plus importante, mais aussi des attaques plus franches et plus vives.
Pour bien résumer ces impressions, une petite anecdote : j'écoutais distraitement cette après-midi Didon et Énée, avachi sur mon canapé, quand soudain, j'entends un tonnerre qui déchire la pièce, et qui me fait bondir sur mes pieds, prêt à m'élancer, affolé, pour aller fermer toutes les fenêtres... et il m'a fallu quleques instants pour réaliser que ça venait de la musique !! La peur de ma vie :lol:. Là, je me suis dit : on n'est plus trop loin de la perfection

Bonnes écoutes à tous
Bouarb