Je voulais vous faire part d'un petit CR suite à une récente écoute comparative entre les 2 protagonistes cités dans le sujet.
Je précise d'emblée que l'objectif de ce post vise avant tout à enrichir la base de données que constitue notre forum.
Tout démarre avec un ami qui a récemment acheté un DAC Cambridge et l'envie de le comparer sur mon installation avec le ndac.
Le Cambridge a été installé avec soin et en le laissant chauffer une bonne heure avant de passer aux écoutes.
Chaque écoute débutait avec le Cambridge avant de passer sur le ndac. Puis nous passions au morceau suivant.
1er essai : Dead can dance - Rakim.
Je ne l'avais plus écouté depuis longtemps ce morceau et le "petit" m'a fait une joli impression avec une scène vaste et bien dimensionnée en largeur. Des aigus bien définis, sans agressivité, un sens du rythme qui n'a pas à rougir, une voie présente et bien timbrée. Le grave fait son travail correctement mais on sent qu'il ne faut nécessairement attendre de lui l'aplomb de matériels plus ambitieux.
Passons au ndac.
Expérience intéressante : on remet le morceau à son début et on recommence la lecture. Il s'ouvre sur les applaudissements du public et là mon ami me fait "tu n'as pas mis le même morceau ! " et j'avoue avoir eu une seconde de doute avant de me rendre à l'évidence, c'était bien le même...
Les applaudissements apparaissaient tellement plus vrais, avec un relief, un détourage et une profondeur vraiment très différents et autrement plus réalistes que précédemment.
On retrouve ce sens du détail par la suite de la lecture.
La fluidité est également très au dessus, comme si l'on rajoutait des notes entre les notes et la musique s'établit avec beaucoup plus de naturel.
Hauteur et profondeur sont là aussi à l'avenant.
2ème essai : Peter Gabriel - The Rhythm of the heat.
Celui-là je l'écoute régulièrement si bien que le Cambridge n'a pas fait illusion bien longtemps, surtout quand dans la 2ème partie du morceau, le rythme s'accélère et que les différentes lignes de percussions se superposent.
En comparaison, le ndac arrivait à suivre le rythme élevé sans aucune difficulté tout en appuyant chaque percussion avec le poids nécessaire pour retranscrire toute la force de la montée en puissance et le côté jubilatoire de la musique.
3ème essai : Rokia Traoré - Zen.
L'écoute via le Cambridge nous donne un beau rythme avec une belle voix, les orteils des pieds s'animent. Il se débrouille pas mal ce petit dac. L'ensemble est restitué avec un bon niveau de détail qui rend l'écoute tout à fait crédible et intéressante. Il fait de la musique, il n'y a rien à dire.
Le passage au ndac est cette fois-ci encore plus marquant que sur les autres musiques. La chanteuse sans pour autant apparaître devant nous, est très nettement plus présente, elle nous susurre presque aux oreilles par moment, le rythme est terriblement entraînant et les pieds accompagnent cette fois-ci franchement les orteils.
Les notes sont tantôt tenues plus longtemps tantôt écourtées avec vivacité. La musique respire, se déploie avec moins d'entrave et et on se laisse entraîner par une restitution vivante et virevoltante.
C'est très beau.
Une fois ces traits de caractères cernés, les morceaux qui ont suivi se sont prolongés sur le dac Naim.
Alors quelles conclusions tirer ?
Evidemment le dac Naim offre une restitution loin devant, sur tous les critères. Et en cela, il est quand même rassurant de constater qu'on en a pour son argent quand on investit dans un dac comme le Naim. Et encore heureux vu le ratio vis-à-vis du Cambridge.
Mais si on considère l'aspect prix de ce dernier, il faut quand même avouer qu'il permet de déjà prendre bien du plaisir.
Je n'irais pas à dire que rien ne manque, ce ne serait pas vrai, mais tout est là pour offrir une écoute digne d'intérêt et qui permet de se plonger dans la musique avec gourmandise.
Bref, une bien belle petite machine qui permet de se concocter un petit ensemble par la taille et le prix mais aux prétentions musicales tout à fait honorables.
Le Naim est quant à lui un maillon à intégrer dans des systèmes plus ambitieux pour commencer à lorgner vers les sommets de la restitution faite de subtilité, de polyvalence, d'exhaustivité.
A n'en pas douter, le ndac peut constituer un point fort d'une chaîne pendant un petit bout de temps.
Merci d'avoir pris le temps de me lire jusqu'au bout.
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