Qualité des CD

Tout sur la musique, ses supports (CD, vinyls, DVD, Radio, Télé, Musique "dématérialisée", Concerts), et les musiciens ...
Avatar du membre
JLH
Membre senior
Messages : 2139
Enregistré le : 17 sept. 2005, 10:23
Localisation : Strasbourg

Message par JLH »

Bonjour à tous,
merci à Eddy pour son compliment au sujet de mes remastérisations vinyl; lorsque j'étais chez lui pour écouter les ARIVA, on a testé le cd de "Troubadour" de JJ Cale et ensuite on a passé ma version CD...Là, ça a été le choc. Le système que j'utilise est le système du laboratoire STEINBERG qui est le créateur du système de son THX pour les studios de cinéma (Pearl Harbour, Alexandre, Gladiator etc...). J'enregistre le vinyl à partir de ma platine Vinyl (Une très bonne DENON comparable à la REGA), mon NAIT3R et le logiciel STEINBERG fait la conversion A/D. Ensuite, je sépare les morceaux et je travaille chacun à l'aide de filtres de nettoyage, de boostage et enfin de différents effets; mais le meilleur outil, c'est l'oreille et mon casque SENNHEISER HD600, car pour cela, je travaille sur mon PC (Super carte son) avec mon casque. Ensuite je grave sur les CD GOLD de la FNAC avec NERO6. Voilà, vous savez tout.
Je fais ensuite les pochettes à partir du vinyl en qualité photo.

Pour PINK FLOYD, je ne possède que les versions françaises de ATOM et MEDDLE, et le fait de dire 'INAUDIBLE' est peut-être sévére, mais c'est une comparaison au son de DARK SIDE et WISH YOU WERE HERE.

Enfin, pour finir sur STEINBERG, j'ai aussi subi de gros échecs sur certains disques comme HARVEST de NEIL YOUNG ou INFIDELS de DYLAN et surtout mon petit préféré LED ZEP 4; Celui-là, rien à faire, je n'arrive pas à faire mieux que la version CD !!!
Autre intérêt de STEINBERG : Concernant les disques de musique Classique où l'interprétation est capitale; Nombreux enregistrements n'ont jamais été réédités en CD, et là STEINBERG fait des miracles.

A Bientôt.
Jean-Claude
Membre senior
Messages : 2511
Enregistré le : 10 oct. 2005, 15:32

Message par Jean-Claude »

Bonjour JLH,

Merci de tes informations.
Si j'ai bien compris le logiciel fait l'acquisition et le traitement des données musicales une fois qu'elles ont été converties au travers de ta carte son.
Question subisidiaire : quelle est ta super carte son ?

A+
Jean-Claude


Avatar du membre
JLH
Membre senior
Messages : 2139
Enregistré le : 17 sept. 2005, 10:23
Localisation : Strasbourg

Message par JLH »

Bonjour J-Claude, la carte que j'utilise est une NAIM LZ4..... Non, je déconne : c'est une CREATIVE SB AUDIGY 2 ZS. Je l'écoute en 2.1 mais surtout au casque. Elle permet une grande marge de manoeuvre et j'essaie de me rapprocher au niveau réglage de mon pré-ampli pour casque CREEK OBH11, que j'utilise avec mon lecteur NAIM CD3.5.
Cette carte est utilisée sur les PC HP avec l'OS WINDOWS HOME MEDIA CENTER et je pense qu'elle est suffisante.
Autre Intérêt de STEINBERG : On peut naturellement retoucher directement le son à partir d'un CD; je l'ai fait des dizaines de fois, et j'ai réussi un exploit avec le cd (1ère version) "CARAVANSERAI" de SANTANA.
Depuis le CD est ressorti en version remasterisée; je l'ai comparée avec la mienne et je préfére encore la mienne. J-Luc
Jean-Claude
Membre senior
Messages : 2511
Enregistré le : 10 oct. 2005, 15:32

Message par Jean-Claude »

Bonjour à tous,

Mon système de conversion se compose d'un PHONO PREAMP USB de TERRATEC livré avec un logiciel d'acquisition / retouche.
Cela fonctionne bien à condition d'avoir une cellule à aimant mobile.
La mienne est à bobine mobile dont j'ai transformé le signal avec un transformateur adéquat.
Les résultats sont effectivement étonnants, notamment pour le disque Keith Jarrett " Köln Concert". Pour 3 craquements sur la page, je n'ai pas utilisé la fonction retouche du logiciel.
A noter que cela est excellent également pour des enregistrements radio.

A+
Jean-Claude


Avatar du membre
JLH
Membre senior
Messages : 2139
Enregistré le : 17 sept. 2005, 10:23
Localisation : Strasbourg

Message par JLH »

Bonjour,
il faut noter que STEINBERG livre son logiciel avec ou sans un PREAMPLI spécialement adapté pour le vinyl; bien-sûr c'est beaucoup plus cher; moi, je passe par le NAIT 3R et ça fonctionne bien. Ce qui est capital, c'est de bien enregistrer, surtout éviter l'ecrêtage numérique. De toute façon, on a la possibilité ensuite de retoucher la dynamique du son.
Hier, je me suis écouté un live de QUICKSILVER que j'ai transféré du vinyl et le résultat est que j'avais l'impression que John CIPPOLINA et Gary DUNCAN, les 2 guitaristes, étaient ds la pièce. J-Luc
Jean-Claude
Membre senior
Messages : 2511
Enregistré le : 10 oct. 2005, 15:32

Message par Jean-Claude »

Bonjour Jean-Luc,

En fait la solution TERRATEC coute 95 euros
http://entertainfr.terratec.net/modules ... le&sid=139

Pour le vinyl, je connecte la platine au preamp USB et ensuite au portable.

Pour la radio, je passe par le NAC82 et l'une de ses sorties TAPE-LOOP.

J'imagine que tu connectes l'une des sorties TAPE du NAIT3R a ton PC via un cable DIN- mini jack 3,5 mm ?

A+
Jean-Claude


Avatar du membre
JLH
Membre senior
Messages : 2139
Enregistré le : 17 sept. 2005, 10:23
Localisation : Strasbourg

Message par JLH »

Bonjour J-Claude,
exact, c'est ce que je fait. J-Luc
bern79
Membre junior
Messages : 736
Enregistré le : 12 sept. 2005, 17:10
Localisation : Niort

Message par bern79 »

Bonjour,

Je relance ce post non sur la qualité des CD mais sur l'enregistrement en général :

J'ai l'impression d'avoir la berlue lorsque j'entends des batteries, car il arrive souvent d'entendre le tom grave à droite alors qu'on devrait subjectivement entendre la formation de face. Le batteur est enregistré non pas de face mais de dos.

Est-ce une convention? Quelqu'un a une réponse?
Avatar du membre
naim21
Membre vétéran
Messages : 3081
Enregistré le : 14 janv. 2006, 11:02

Message par naim21 »

Bonsoir,

Effectivement, beaucoup de questions posées quant à la qualité des CD et de leurs prises de son.
Pour le placement du batteur et de son kit, il y a parfois des choses "bizarres", certains drummers ayant des montages assez peu conventionnels.
Pour avoir sonorisé certains groupes (j'ai toujours tout le matériel nécessaire (basique mais correct pour façade et retour), mais il dort... et pourtant!) , ça surprend, mais on s'y fait. L'essentiel est que ça sonne.
Sauf à vouloir un effet spécifique, il s'agit peut-être tout simplement d'un "pan" qui n'a pas été mis en bonne position?!

Pour ce qui est du traitement des enregistrements, je n'ai pas tout à fait la même approche que JC ou JLH. Je respecte complétement la méthodologie employée et ne désire qu'exposer un point de vue personnel. Il ne s'agit pas de savoir qui a plus ou moins raison dans notre monde "d'illusion". Quand on sait qu'avec les moyens mis maintenant sur le marché on peut corriger les "pains" d'un chanteur en direct sans que personne ne s'aperçoive de rien... Je me rappelle une vieille pub FILSON qui disait "Fermez les yeux et écoutez" (à rapprocher de ce que disait Linn il y longtemps aussi "si (pour vous et vos oreilles) ça sonne meilleur, c'est meilleur". La (re)lecture de certains numéros de l'audiophile (n°7 par exemple avec l'édito de M Pastor "On n'écoute que ce que l'on veut entendre") nous montre bien que tout est très fragile dans ce domaine.

Lorsque je me suis décidé à numériser en partie mes sources (comme je l'ai dit dans une autre rubrique, je devrai demander du sursis à Dame nature et au Grand Commandeur du fait du nombre d'enregistrements à faire), j'ai cherché le plus simple possible pour en perdre le moins possible en route. Certaines prises de son sont "datées" mais cela ne me dérange pas. Tel l'enregistrement a été fait, tel je tente (avec mes petits moyens et mon approche prudente du domaine de l'enregistrement) de sauvegarder les données. Par exemple, lorsque certains venaient écouter chez moi, septiques qu'ils étaient vis à vis de mon "conservatisme analogique", nous écoutions (pour finir ou débuter, selon mes états d'ame) un vieux LP de Lionel Hampton (Stardust entre autres) et là, nous étions tous d'accord. Evidemment, quand ils apprenaient, pochette en main, que l'enregistrement datait de 1947, donc mono, ils cherchaient la supercherie. Après avoir fait le tour du matériel, nous (je m'associe volontairement) devions convenir que le message (testament?) était tellement puissant que le reste comptait peu au demeurant.

Ne pouvant pas déplacer la source principale (vieille LP12, Lingo, Ekos, Troika, Sound Organisation), j'ai du trouver un "véhicule", pas trop inconfortable, pour les signaux. Même élevé au presque 0dB "Hifi", cela ne suffit pas à attaquer certaines cartes son. Faute de mieux, j'ai donc symétrisé le signal avec une boite de direct (plusieurs essais m'ont fait retenir un modèle sans électronique (transfos), avec ses qualités et ses défauts). Ainsi, exit les bruits parasites. Ce n'est pas l'idéal mais je n'ai pas le choix pour l'instant. J'attaque ensuite une table Soundcraft (je n'ai pas les moyens de touver une NEVE d'occasion...) qui me permet d'adapter le signal en entrée de la carte son. C'est un modèle Waveterminal 192M, avec connectique pro spécialement prévue pour deux canaux. Ensuite, tous ces zéros et uns transitent dans "l'usine" et j'enregistre avec un logiciel qui ne fait que du deux pistes (vous aurez reconnu probablement). Cela me rappelle le temps des A77, A700, Teac 3300 et autres (nostalgie) G36 à lampes.

En gros, je me sers de mon PC comme d'un très bon magnétophone, accompagné de tous les outils que je n'ai jamais pu m'offrir il y a trente ans... Il est vrai que certains de ces outils n'existaient même pas...

Ensuite, je traite le signal avec des presets "maison", en plusieurs passes si besoin, le signal étant toujours en 24/96 (4096Kb/s). Evidemment, ça tient de la place! Mais au prix des DD, même en SATA, peu importe.

Pour les LP, j'écoute TOUS les enregistrements afin de détecter à l'oreille (casque HD 25/1, outil utile et précis que l'on peut même utiliser pour écouter et pas seulement en monitoring) ce que mes presets ont laissé. Je laisse donc travailler la machine uniquement dans le domaine que je lui accorde. Dans certains cas extrèmes, et à la demande, je peux traiter le son. Je n'utilise par contre pas l'informatique. A mes yeux (oh! Pardon, mes oreilles), l'impact sur la phase des différents signaux est tellement important qu'on dénature très vite le message d'origine. A l'écoute, on perd beaucoup de dimensions, dans tous les axes. Pour le faire, je prends "des boites" externes et enregistre le son analogique modifié. La numérisation à grande définition permet de conserver quasiment intact ce que l'on a entré dans la carte son. C'est très confortable, même si j'ai toujours un sacré faible pour un bon magnétophone et une PEM 468 et autre Ampex ou Pyral.

Quand je repère un défaut audible et que je sais pouvoir "nettoyer", j'agis directement sur la courbe visualisée à l'écran (à vrai dire deux, c'est indispensable pour travailler confortablement). Lorsque le résultat me va, je poursuis la lecture. Il faut savoir que certains "clics" se manifestent par une petite déformation de l'onde qui concerne 3 ou 4 points d'interpolation (une milliseconde en représente 96).

Après quoi, il faut remettre le signal d'aplomb et le réaligner par rapport au 0 dB, équilibrer éventuellement les canaux, normaliser l'ensemble pour exploiter au maximum les capacités du numérique. Je ne touche pas à la dynamique d'origine, voulant garder la "couleur" de l'enregistrement. Les studios et ingés son avaient leur "patte". Il n'y a qu'à écouter un Decca, un ECM, DG ou EMI. L'approche n'était pas la même. RCA enregistrait souvent en trois canaux ramenés à deux, André Charlin travaillait avec un Ferrograph le plus souvent et une tête artificielle...

On découpe tout ça en morceaux et on se fait une petite écoute en 24/96 sur le petit monitoring du PC (Waveterminal 192, Soundcraft, Amcron D75 "révisé" et Chartwell LS3/5 (vieux monitors BBC en 16 ohms assemblés à la main). Un LP dématérialisé, avec qualité et défauts.
Au fait, je ne filtre rien. Une visualisation en dynamique du spectre montre que certains vynils descendent très bas et montent très haut. Même si mes oreilles déclarent forfait du fait de mon age (j'entendais le sifflement de la THT de la télé en étant plus jeune. Depuis, ça m'a passé et c'est d'ailleurs le seul coté positif que j'ai trouvé à ce vieillisement auditif), se débarasser de l'infra et de l'ultra casse pas mal de chose, en particulier cette fameuse phase... si bien utilisée en numérique pour les effets spéciaux.

Après quoi, on passe au four (thermostat 16/44) pour redecendre tout ça en message compatible avec nos lecteurs domestiques.

Au bout du compte, je me retrouve avec un LP ou une bande auquel il faut ajouter un CD (plus master) et un DVD (pour garder les fichiers en 24/96).

J'espère ne pas vous avoir trop ennuyé avec ce descritif que j'ai essayé de limiter quoiqu'il en paraisse.

Tout ça pour aboutir à une approche un peu "rajeunie" de mes sources (LP ou bandes). Mes épreuves sur CD ne peuvent pas être meilleures que l'original puisque le nombre d'informations qu'elles contiennent est limitée, contrairement à l'analogique. Par contre, le message contenu est "solide" et ne souffre pas de la lecture par d'autres appareils. Il est "différent". J'ai quelques anecdotes lues ou vécues ça et là qui montrent bien les limites à toutes nos expériences.

Au fait, et pour finir, graver est une chose (comme pour un LP), mais lire!!! Un beau challenge qui, me semble-t-il et bien que nouveau venu sur votre site, a été relevé par certains dont Eddy... Voila pourquoi, désormais, je suis à la recherche d'un lecteur CD "qui va bien"...

Bonne écoute à tous.
Naim21.
Avatar du membre
JLH
Membre senior
Messages : 2139
Enregistré le : 17 sept. 2005, 10:23
Localisation : Strasbourg

Message par JLH »

Bonjour NAIM21, tu es trop fort pour moi !!!

Ton article est digne d'un spécialiste du son. Combien te faut-il de temps pour transférer un vinyle sur CD? Comment as-tu acquis toute cette expérience?

Moi, j'utilise un logiciel sophistiqué mais relativement rapide, après l'oreille et l'expérience fait le reste. Par exemple, après avoir enregistré un vinyle sur mon PC, je sépare les morceaux bien-sûr, je place les fade-in et fade-out, et je traite tous les morceaux; ainsi, les clics et cracks sur les temps morts (debut et fin) sont atténués; ensuite, je laisse le logiciel me proposer par morceau les options de nettoyage (j'en ai 5 possibles); Et làa, la meilleure solution est d'appliquer seulement un effet, puis traiter, puis appliquer le 2ème effet, puis traiter etc...
J'ai obtenu de bien meilleurs résultats en agissantde la sorte plutôt qu'en appliquant tous les effets en un seul traitement. Le nettoyage étant fait, je copie le CD du commerce dans mon espace de travail, ce qui me permettra de pouvoir comparer à tout moment le son de mon enregistrement avec celui du CD.
En général, je joue très rarement avec l'équaliseur qui est très sensible et souvent les basses obtenues sont artificielles, mais tout de même il est bien utile de temps à autre; par contre, le boostage du son est indispensable et c'est là le secret de ce logiciel, car on peut penser que le fait de gagner 1 ou 2 db sur l'ampli (Un NAIT 3) serait comparable à l'effet reboostage!! et bien non, il n'en est rien. Le fait d'augmenter le son sur l'ampli sur un CD moyen ne rattrappe rien du tout, alors que le rattrapper à la source ds le logiciel procure un plus énorme.

Ensuite bien-sûr, il y a d'autres effets (Ampli à lampe, reverb etc...) que j'utilise rarement. L'ampli à lampe a un très bon effet sur les sons des cuivres et les adoucit véritablement lorsqu'ils en ont besoin.
J'ai déjà converti 200 vinyles à peu près, et je dois avouer que je me suis planté sur certains, mais dans l'ensemble, sur mes disques préférés, je n'écoute que mes versions issues du vinyle; l'écoute est beaucoup moins agressive, beaucoup plus fluide, et le spectre plus large; il y a plus de vie.

Bien-sûr, mon but n'est que d'améliorer et faire mieux que le CD qui me déçoit 9 fois sur 10, y compris les versions remasterisées.

En tout cas, félicitations pour ton article.

J-Luc
Avatar du membre
naim21
Membre vétéran
Messages : 3081
Enregistré le : 14 janv. 2006, 11:02

Message par naim21 »

Bonsoir JLH,

En échangeant sur ce forum, je ne désire que faire part de mes expériences et surtout ne pas faire de la technique un "objet sonore", comme je l'ai déjà écrit à une autre occasion. La technique n'est réellement qu'un outil pour atteindre un objectif, à savoir sauvegarder des sources et les écouter avec des moyens "modernes" (si tant est que l'on puisse considérer que des suites de 0 et 1 soient modernes). Accessoirement (ou principalement, selon le point de vue), cela permet aussi de faire partager quelques instants d'illusion à d'autres.

Pour te répondre plus précisément, le transfert d'un LP sur CD me prend déjà le temps d'acquisition des données (je plaisante), un ensemble mécanique de lecture étant conçu pour être utilisé à sa vitesse de rotation. Nous pourrions en parler une autre fois si tu le désires. Ensuite, j'applique quelques traitements de nettoyage (je ne suis pas encore totalement convaincu du résultat de l'un d'entre eux et je pense me remettre à "chercher" quelque chose d'un peu plus abouti) qui prennent (du fait du volume des fichiers en 24/96) un certain temps (excusez moi, M Raynaud...). C'est de l'ordre de 15 à 20 minutes pour un fichier de 1Go.

Ensuite, je n'ai pas la même approche que toi. Ma méthodologie est certes différente de la tienne, mais je parle encore d'autre chose.

J'essaie, avec les moyens du bord, de transférer sur CD ce que mon système analogique en a tiré (il en aura gommé, modifié, oublié un certain nombre de % comme d'habitude mais là n'est pas l'objet). J'enregistre avec une grande définition afin de disposer d'un échantillonage correct mais "tolérable" pour mon ordinateur vu "globalement". Je ne retouche pas au spectre (sauf bien évidemment dans les phases de nettoyage qui l'affectent inévitablement), pas à la dynamique et pas aux effets.

Par exemple, les coupes n'interviennent qu'en dernier. Cela me permet de garder l'intégrité de ce que l'on a voulu nous livrer à l'époque. Les nettoyages ne sont pas "sélectifs", pour chaque morceau. Les faces restent des faces. Les difficultés de mastering et de gravure d'un LP étaient toutes autres que celles de l'actuel 0 dB numérique que certains "numériseurs" cotoient avec frénésie.

Ainsi, et c'est bien évidemment un choix personnel, je normalise l'ensemble d'une face de LP à 0dB. Je ne normalise pas à un niveau moyen (pression sonore ressentie qui fait le bonheur de nombre d'auditoriums et publicitaires "c'est plus fort donc ..."). Cela est indispensable dans certains cas (musique live par exemple). La sonorisation de la majorité des prestations impose une compression, globale et sélective, tellement la dynamique est importante. Les mixages seraient le plus souvent inaudibles sans cet artifice. De même, les musiciens et les spectateurs auraient du mal, quant au matériel, n'en parlons pas. Il suffit de se trouver à proximité d'un batteur "sec" pour ne jamais l'oublier. C'est là qu'on était content de travailler avec des real to real en pleine piste à 38 cm/s! Les Vu étaient "rouges", mais la marge des préampli était suffisante et l'enregistrement magnétique faisait le reste... Mais c'est, là aussi, une toute autre et trop vieille histoire.
Le résultat était un vynil Charlin (2 canaux tête artificielle) ou RCA "living stéreo" (le plus souvent trois canaux sur bande cinéma ramenés à deux pour le disque). Quand on sait ce que certains collectionneurs sont prêt à débourser pour se procurer ces disques, on se doute qu'il y a une raison.

Bon, assez écrit à ce sujet!
Tout cela n'est que de la technique! Il faut simplement garder à l'esprit, comme l'ont dit beaucoup (dont le "papa" de Naim) que "science sans conscience..." tu connais la suite et que la frontière entre peu et trop n'est pas toujours facile à cerner.

L'essentiel est de se faire plaisir. Accessoirement, ça me permet d'exhumer des reliques qui sont pour beaucoup des versions de référence non rééditées ou, comme tu le soulignais, qui ont subi les traitements les plus fous de "remasterisation" (cela veut bien évidemment dire que, parfois, la restauration apporte un plus technique!). On mesure dès lors le côté futile et subjectif de notre passion puisqu'on aura retiré de l'information! Qu'il est loin le temps où certains cherchaient "le fil droit avec du gain"! Quel idéal, pourvu que la source soit à la hauteur!

Cela y est, je replonge! On est reparti! C'est promis, je ne dis plus rien sur le sujet... pour ce soir, mais seulement si quelqu'un me le demande.

Bonsoir à tous ceux qui auront eu le courage de me lire.
Naim21.

PS; pour ceux qui résident ou peuvent se rendre à St Raphaël, une adresse incontournable pour CD et vynil. "L'introuvable 0494523220". Situé près de la gare, choix, prix et accueil! J'ai retrouvé (cela faisait plus de 3 ans que je n'y avais pas mis les pieds) cette boutique dont le propriétaire écoutait avec des Tannoy, de l'Audio Research et une TD 124. On fait pire à beaucoup d'endroits.
J'ai trouvé quelques trésors dont un RCA Living Stéréo de Harry Belafonte 62 (oh lala) et une version du sacre du printemps (1960) dirigée par le compositeur (je la cherchais depuis environ... 25 ans). Une autre perle, pas dans le même genre est une GD en import du Japon (à l'époque, disque scellé, numéroté, impossible à acheter tellement le prix était élevé) de Shelly Manne, vieux "drummer" que j'adore. Ce n'est pas demain que mon système sera tranquille. Il y a de quoi le solliciter.
Modifié en dernier par naim21 le 10 févr. 2025, 17:43, modifié 1 fois.
Jean-Claude
Membre senior
Messages : 2511
Enregistré le : 10 oct. 2005, 15:32

Message par Jean-Claude »

Bonjour,

Par rapport à vos descriptifs respectifs et ô combien respectables, je fais figure du "fainéant du transfert"....

A+
Jean-Claude


Avatar du membre
naim21
Membre vétéran
Messages : 3081
Enregistré le : 14 janv. 2006, 11:02

Message par naim21 »

Bonsoir,

La description partielle de ma méthodologie n'avait pour but que de répondre aux interrogations de certains "foromeurs".

Mon objectif est de sauvegarder du moins mal possible les informations que me fournit mon système (je ne parle pas du disque en lui même qui est un "clone" de ce que les ingés son de l'époque ont voulu faire via la gravure aux contraintes multiples, mais c'est un autre sujet. Notre lecture n'est qu'une image, et pas forcément la bonne! Si elle est à notre goût, c'est déjà pas mal). Je fais mon possible pour y parvenir. Tout n'est pas encore comme je le désire, mais je progresse.

Bonsoir.
Naim21.
tony
Membre poussin
Messages : 47
Enregistré le : 24 avr. 2006, 18:39

Message par tony »

arrivant un peu tard sur ce forum , j'ai une question pour JLH.porrez tu expliquer comment transférer un vinyl sur cd ? j'ai moi meme une grande collection de vinyls et ton procédé m'interresse grandement .
merci d'avance tony...
Avatar du membre
JLH
Membre senior
Messages : 2139
Enregistré le : 17 sept. 2005, 10:23
Localisation : Strasbourg

Message par JLH »

Bonjour Tony, excuse-moi de répondre si tard à ta question, mais j'ai été absent du forum pendant de longs mois.
Pour transférer tes vinyles sur CD, il te faut un PC, le logiciel CLEAN de STEINBERG par exemple (C'eest celui que j'utilise et il est excellent, une chaine HI-FI avec platine vinyle. Ensuite, tu branches un câble de ton ampli sur la carte son de ton PC. Ensuite il faut aller dans CLEAN (en ce moment c'est la version 5.0). Tu vas enregistrer ton vinyle comme tu le faisait sur cassettes audio ds le temps, sauf que là, tu as un tableau de bord sous les yeux et qu'au lieu de tourner des boutons, tu cliques sur des onglets. Une fois ton dique enregistré, tu vas tarvailler sur une onde; tu devras utiliser le module qui te permettra de séparer les pistes afin de matéraliser les morceaux.
Ensuite, tu utilises un module qui va te permettre de faire des fondus en début et fin de chaque morceaux pour éviter les arrêts brutaux.
Ceci étant fait, tu vas lancer l'option de nettoyage de tes morceaux.CLEAN analyse lui-même chaque morceau et te propose un programme automatique de nettoyage. Cette opération est capitale, car elle va supprimer une grande partie des craquements de tes disques. Enfin dernière opération, le reboostage des morceaux. Ca, c'est fantastique; tu vas pouvoir à l'aide d'un équaliseur graphique et de certains effets construire le son tel que tu as envie dd l'écouter.
Mais tout est expliqué clairement ds le mode d'emploi du logiciel.
Tu verras, c'est réellement passionnant. J'ai déjà refait au moins 200 disques. Après, tu auras le plaisir de refaire les pochettes à partir du vinyle, mais ça c'est une autre paire de manche. Quand tu en seras là, je t'expiquerai comment procéder.
J-Luc
Répondre