FredM a écrit :La St Matthieu c'est Gardiner, Herreweghe ou Harnoncourt 2 pas Leonhardt
Je ne le savais pas. Comme j'ai une passion pour cette passion je vais peut-être me laisser tenter, par la toute nouvelle version de Philippe Herreweghe je crois, j'en ai entendu des extraits sur radio classique, c'était formidable. Qu'en penses-tu, je prends Gardiner, Herreweghe ou Harnoncourt (je suis en général pas un grand fan d'Harnoncourt)
Ma préférée c'est la deuxième d'Herreweghe de 1998, je ne crois pas qu'il l'ait ré-enregistrée récemment ?
Celle là :

ou Gardiner pour la beauté des choeurs du Monteverdi
Sinon, la version de Jacobs qui vient de sortir est très belle
De toutes façons, il n'y a pas une façon de jouer Bach mais plusieurs puisque Bach faisait en fonction des effectifs qu'il avait sous la main au moment de jouer et ça changeait tout le temps. Tout ce qu'on sait c'est qu'il n'a jamais eu de gros orchestres à sa disposition, il n'en avait pas les moyens
Si on pousse ta logique jusqu'au bout alors on bazarde les Steinway et on se remet à jouer tout le répertoire pré romantique au pianoforte et le baroque au clavecin...

Et alors adieu des disques d'anthologie comme Tharaud dans Rameau ou Couperin.
Couperin et Rameau, c'est du baroque, la question ne se pose pas : Herreweghe, Savall, Christie, Brüggen ou Minkowski. Et du clavecin, c'est du clavecin, du pianoforte, du pianoforte, pas du piano, de l'accordéon ou de la trompette même si la vision de Tharaud est intéressante et son talent indéniable. Il faut le prendre en complément, pas comme version de référence
Après pour les compositeurs de la période classique ou romantique, que l'on remette en question les "versions historiquement documentée" est une autre histoire. Il faut voir au cas par cas, il n'y a rien de systématique bien que pour rappel, le piano n'est apparu que vers 1800 c'est-à-dire déjà trop tard pour Mozart et Haydn. Pour autant, les concertos pour piano de Mozart par Gardiner sur pianoforte sont anecdotiques et dispensables, pas ceux de Staier. On peut néanmoins préférer les versions de Haskil, Curzon, Anda... sur piano

Quand le sage montre la lune, l’abruti regarde le doigt.