jdesark a écrit : ↑18 juin 2025, 07:52
Bonjour Eddy
Très intéressant et j’ai regardé une vidéo sur des enceintes françaises Atlantis Lab ou le réglage de l’évent sert a travailler le réglage de grave et de réflexion
Les hauts parleurs étant en phase
Je me posais une question sur linn et l’isobarik : le concept de deux hauts parleurs dont un passif derrière : as tu envisagé ce genre de travaux sur la md3 ou 1 : le concept fonctionne bien y compris près des murs
Second point étant fan des ls3/5a comment expliques tu qu’elle fonctionne bien dans de multiples configurations : très près des murs , espace exiguë…… on a jamais ces effets de retour qui perturbe le son et ce avec des murs en placo , mur plein bref ça marche partout
Je dois vraiment être à coté de la plaque lorsque je me lance dans des explications. Il va falloir que j’apprenne à dessiner car le message de Laurent me montre bien que je ne suis pas doué pour l’exercice.
Ma première remarque est générale… beaucoup de fabricants prétendent que « Les hauts parleurs sont en phase ». En toute rigueur… ce n’est absolument jamais le cas, je le sais car dans l’industrie on utilise des filtres à pente raide et dans ce cas comme dans beaucoup d’autres la physique ne permet pas de corréler des hauts parleurs. A lui tout seul, ce point exclue toute corrélation, mettre les HP en phase est sans doute vue sous la forme de la polarité mais ce n’est pas du tout de cela que je parle. Si l’on ajoute que la physique permet de corréler… deux sources et deux seulement, toute enceinte deux voies pourvue d’un évent se trouve déjà en dehors de cette restriction qui est contraignante au plus haut. Que dire alors des enceintes de type « générateur de fréquences » qui sont pourvues de plusieurs hauts parleurs ! Non, la mise en phase des HP et leur corrélation sont deux choses différentes, pardon mais je ne connais personne d’autre à s’être intéressé de si près à cette théorie qui me paraît fondamentale pour la musique. Je sais bien que les gens aiment leurs enceintes et leurs trouvent plein de qualité mais pour retrouver une écoute crédible ( qui n’intéresse sûrement pas tout le monde ) je suis sûr qu’il y a aussi quelques uns qui ne rêvent que de cela !
Pour la Linn et le principe Isobarik… je suis surpris que tu me poses cette question « si j’avais envisagé ce genre de travaux », après tous mes pavés j’avoue que je suis un peu dépité. Je connais très bien la technique de l’Isobarik, c’est une technique comme il y en a plein d’autres et de ce point de vue a autant de chance de plaire que les autres, elles sont toutes fausses du point de vue temporel et une enceinte quelle qu’elle soit à toute ses chances en écoute comparative. Je parle de remettre les choses à leur place avec ma philosophie… alors l’Isobarik avec le HP qui apporte son énergie pour pousser celui qui est l’avant est un peu à une année lumière de ce que je pense. Cette technique ne s’intéresse pas aux temps, elle se contente d’envoyer les fréquences un peu partout dans l’espoir qu’il se passe quelque chose et c’est réussi de ce point de vue, il y a infiniment plus d’Isobarik que de MDs sur Terre ! C’est une enceinte audiophile assez spectaculaire dont je comprends tout à fait qu’elle a su se faire une belle place, à chacun ses goûts !
Pour répondre au « Second point » Il me semble, c’est ce que j’ai tenté de faire en tout cas, qu’une MD fonctionne bien dans toutes les conditions. Pour ne pas casser le travail de corrélation, ce qui n’est pas un souci pour toutes les autres enceintes qui ne sont pas corrélées, la gestion du mur arrière est une gestion de niveaux uniquement, pour le grave notamment mais ce n’est pas une gestion de cohérence musicale proprement dite. On affecte parfois le mot « cohérence » en jouant avec le mur arrière qui change le ressenti musical mais quelque soit la position, on ne peut pas changer ce qui est intrinsèque à l’enceinte qui n’est pas corrélée, c’est en fait le niveau de grave et la recherche d’un meilleur équilibre qui engendre des différences sensibles, on ne prête pas attention à la réflection de l’onde arrière et son influence sur la cohérence qui de toutes les façons, a été mise à rude épreuve dans la conception de l'enceinte, difficile de qualifier de « cohérence », elle est très minime au vu des autres caractéristiques de l’enceinte. La preuve, c’est qu’en gérant ce registre grave on se trouve souvent entre 50 cm et 1m50 du mur ce qui affecte sérieusement la cohérence musicale avec ses réflexions comme je l’ai expliqué plus haut. C’est donc bien les niveaux et la quantité qui l’emporte sur le reste… au détriment de la qualité ! Il n’y pas le choix car ce sont les erreurs de l’enceinte qui imposent cette contradiction, on est bien obligé d’éloigner du mur une enceinte Bass reflex pour gérer les redondances. Et si… on met ce genre d’enceinte dans le vide il se produit un autre phénomène qui découle de cette technique « quantitative » : si l’évent est à l’arrière on compte sur son apport quantitatif de grave mais si le mur est trop loin il manquera du grave, un comble tout de même sachant que cet évent va quand même apporter tous les défauts temporels liés à l’apport des ondes arrières.
Pour les closes, la gestion du mur arrière se trouve sur un autre plan. La différence d’énergie n’est pas comparable, on ne compte pas sur un apport d’ondes d’un évent ou d’un HP passif qui recycles les ondes arrières ( qui sont quand même au départ, excusez du peu, en opposition de phase avec la musique ), seuls les ondes directes comptent et même si un peu d’énergie ( critère quantitatif ) part à l’arrière pour être réfléchi par le mur arrière ce sera sur le critère de la cohérence musicale que cela va se jouer. Et si l’on ne dispose pas d’une grande pièce qui est l’idéal en l’occurrence, il vaut mieux la coller au mur pour que ce critère qualitatif qu’est la cohérence soit à son maximum.
C’est donc logique qu’une close comme la LS3/5A, comme toutes les autres closes d’ailleurs, fonctionne bien dans toutes les conditions, parmi les nombreuses embûches lors de la construction d’un enceinte… cela fait un souci de moins c’est déjà ça !